Les héliastes sont catégoriques. L'affaire Eukratès peut être résolue à la condition de résoudre le meurtre, le même jour qu'Eukratès, du paralien Dikéon.
Ce quasi inconnu "était un paralien actif auprès d'Eukratès" dit l'héliaste Maximos qui est le coordinateur de l'enquète.
Maximos :
"Il était là le jour de la mort d'Eukratès, à ses côtés. Nous l'avons retrouvé avec un morceau de la toge d'Eukratès. Les circonstances étaient étranges et en défaveur de Dikéon.Si nous avons d'abord pensé qu'il pouvait être le meurtrier, nous avons vite déchanté en apprenant qu'il avait, lui aussi, été assassiné, à l'ecclesia, aux côtés d'Eukratès."
Les enquêteurs se sont alors évertué à essayer de comprendre pourquoi Dikéon avait ce morceau de la toge d'Eukratès dans la main droite. Tout s'est éclairé, lorsqu'ils ont tenté de reconstituer la scène du "crime".
Maximos :
"Nous avons fait une simulation. Nous avons posé de faux corps aux mêmes positions que les deux assassinés. Et il en est ressorti une conclusion évidente."
Il faut rappeler que le citoyen Eukratès a été tué d'un coup de couteau, un seul. Les enquêteurs ont d'abord pensé que ça avait été "un coup sec et précis, fait pour tuer discrètement".
Or, il s'avère que deux coups ont été donné auparavant.
Maximos :
"La position des corps et le nombre de plaie ouverte sur le corps de Dikéon prouvait une chose : les deux premiers coups qui ont touché mortellement Dikéon étaient destinés à Eukratès. Mais Dikéon s'est interposé. Pas assez longtemps pour empêcher le meurtrier de donner un troisième coup, celui là fatal à Eukratès."
Ainsi l'enquête confirme l'assassinat mais elle révèle également que le citoyen Dikéon est mort en héro. Plus grave, Maximos conclue que "les deux meurtres de l'ecclesia sur Eukratès et Dikéon sont la preuve d'un complot."
Autrement dit, il n'y avait pas qu'un seul meurtrier et il y avait un commanditaire.
Maximos :
"Nous avons hésité. Le troisième coup a-t-il été porté par le même qui a donné les deux coups à Dikéon ? Nous sommes arrivés à la conclusion que non. Un premier agresseur a bondi devant Eukratès mais il a été neutralisé par Dikéon. Mais un second se tenait en couverture. Et celui là, qui se tenait à l'arrière d'Eukratès, a pu donner un coup sec et précis, presque invisible."
L'héliée est donc maintenant persuadée qu'Eukratès a été la victime d'un complot. Selon les analyses de positionnement des citoyens et des protagonistes de l'affaire, cinq personnes sont soupçonnées.
Maximos :
"Eukratès était entouré, de façon très proche, par deux de ses fidèles : Pythocrite et Lycurgue. Ils lui ouvraient le chemin. Il apparait donc impossible pour eux d'avoir portés les coups mortels à Dikéon et le coup mortel à Eukratès. Cependant, à l'arrière d'Eukratès, au moment où les coups ont été portés, les paraliens et les diacriens s'étaient mélangés. Selon les témoins, cinq personnes suivaient Eukratès."
L'héliée connaît leurs noms mais ne les a pas révélé. Mais des fuites les ont révélées. Les suspects sont : le représentant des métèques Akhenatenaion, le paralien Myros, le diacrien Anchise qui se tenait en retrait d'Eukratès, et proche de Pisistrate qui, lui, ne pouvait pas avoir accès à Eukratès là où il était situé. Et enfin, un certain Teslas, "que nous avons interrogé et qui est le moins probable des suspects" et le citoyen Paraboulos, un homme peu recommandable s'il en est.
Mais Maximos apporte une nouvelle excellente pour la famille de feu Dikéon. Ils savent qui est son meurtrier.
Maximos :
"Les témoins sont formels. Il n'y a qu'une personne qui a été aperçue à contre courrant : c'était le barbier Echylae, le même qui est suspecté d'avoir attenté à la vie de Pisistrate il y a 2 ans."
Malheureusement, on a perdu sa trace depuis de nombreux mois. Mais les héliastes ont pris des dispositions pour que l'âme du citoyen Echylae ne rejoigne pas les Champs Elysées.