[EVENEMENT] Un élan de liberté bien bref

Les pièces satyriques apparaissent dans tous les coins d'Athènes depuis la célèbre pièce de Deleston au marché d'Athènes.
Ainsi, quelques pièces se moquent ouvertement de Pisistrate qui n'a pas corrigé physiquement Aglaophon alors qu'il lui avait manqué de respect.
Les propos de l'archonte, qui ont suivi, ont convaincu beaucoup de citoyens que Pisistrate avait été faible. Du coup, ils se moquent dans les pièces de théâtres jouées dans les rues de la fameuse réparation qui va être demandée par Pisistrate. Certains disent qu'il va demander qu'Aglaophon lui fasse un cadeau pour tous ses anniversaires jusqu'à sa mort, par exemple.

Mais l'élan de liberté n'aura duré que quelques heures. A la tombée de la nuit, un corps a été retrouvé dans les ruelles jouxtant le marché d'Athènes. Il s'agit du comédien Deleston.
Les comédiens se sont alors calmés et les pièces dénonçant avec humour les dérives politiques se font, aujourd'hui, nettement plus rares.

Si Athènes a connu et hébergé des comédiens et des auteurs en son sein, aujourd'hui, la liberté d'expression semble muselée. Seules deux pièces se jouent actuellement à Athènes.
La première est une adaptation de l'Odyssée d'Homère.
La seconde est intitulée "Cypsélos, le premier de Corinthe", et est un homme au tyran Cypsélon de Corinthe, premier tyran connu de l'histoire grecque.

Cependant, un manuscrit a fait surface il y a quelques jours alors que tout le monde était occupé à fêter le retour à la paix. Il s'agirait de la dernière pièce de Deleston.

La dernière oeuvre de Deleston ne serait pas une pièce de théâtre mais un poème étrange et incohérent. Il est passé entre les mains d'un certain nombre de citoyens et métèques. Mais personne n'est encore parvenu à en percer le sens.

Les Athéniens qui se sont réveillés tôt ce matin ont pu observer que différents lieux de la cité étaient garnis d'un poème attribué au feu Deleston. Voici ce qu'il dit :

1ère partie :

Ô vaines gloires passées,
Pourtant je vous ai tant aimées
Irréelles, vous êtiez à mes pieds
Sales, je vous ai ramené
Irrisistiblement à moi pour vous garder.
Si aujourd'hui j'en suis réduit
Tant de jour que de nuit à
Rabattre dans les trous les corps
Agonisant de mes ennemis
Thetys accomplit pour moi la tâche
Elémentaire qui me garde en vie.


2ème partie

La Reine des brigands
A faillit se noyer mais
Rescapée des océans
Où vivent les méduses
Et fille des Géants
Elle a su se remettre et
Est le bras armé
Fier mais ombragé
De l'ami populaire.

Partout dans Athènes, on dit déjà qu'il existe une troisième partie au poème et que celle-ci révèlerait la solution à l'énigme du poème.

La troisième partie du poème de Deleston a été révélée par un inconnu qui l'a fait placardé sur les murs de la maison de Mineas :

"Mais si vous vous trompez d'ennemi
En pensant que l'ami du peuple est pourri
Tout en oubliant son éphèbe dans la partie
Vous aurez tord sur toute la ligne
Car un seul homme a pris la fantaisie
D'incarner et le chien et la chienne
Pour servir ses desseins et réaliser sa peine."