Un Cavalier Solitaire

Ptolémée, se promenant dans les rues d'Athènes, croise justement le chemin de ce cavalier solitaire, dont les habits laissaient présager qu'il avait fait un long voyage... Etrangement cependant, Ptolémée semble avoir déjà vu cette tête quelque part...Il en profite pour adresser un amical salut au jeune homme:

Salut à toi, l'ami! A te voir, on dirait que tu as un long voyage derrière toi! Serait-ce la première fois que tu viens à Athènes? Pourtant cela te paraîtra probablement étrange, mais j'ai l'impression de t'avoir déjà rencontré... Ma mémoire me jouerait-elle des tours?
Enfin je ne veux pas te fatiguer plus longtemps, tu m'as l'air exténué... Pourrais-je t'offrir quelque chose à boire? Mais peut-être préférerais-tu rentrer chez toi...

Ptolémée esquisse un sourire bienveillant

Aristarque, entendant une personne l'interpeller stoppe un peu brusquement sa monture. Balayant nerveusement du regard tout ce qui se trouvait autour de lui, sa vue se pose finalement sur Ptolémée. Aristarque, reprenant rapidement ses esprits pour essayer de comprendre les paroles de l'Athènien, relève son casque à la manière grecque, laissant découvrir un visage assez sombre, mais rasé de près. Il sourit puis répond:

"Ah, si tu ne me reconnais pas citoyen c'est tout à fait normal, je n'ai jamais été vraiment connu à Athènes. En revanche, ce serait une insulte que de ne pas te reconnaitre citoyen Ptolémée!

Eh oui, je te reconnais, je me souviens encore des joutes verbales que tu livrais à Zoroastre dans ma jeunesse à l'Ecclésia. J'avais fait une courte apparition à l'Ecclésia a cette époque... Puis, les troubles qui ont frappé la cité m'ont poussé à fuire cette Athenes devenue folle. Je suis donc repartis vers le nord, vagabondant dans l'Attique ou la Thessalie, louant mes services aux plus offrants...

Mais en apprenant la chute de la royauté, je me suis dit qu'il était peut être temps de mettre définitivement un terme à ma vie de mercenaire et revenir m'installer la cité qui m'a vu naitre. Je suis donc revenu...

Mais je parle, je parle, j'en oublie les règles élémentaires de politesse. Que dirais-tu d'aller boire quelque chose? Je t'inviterrai volontier chez moi mais je crains que les toiles d'araignée et les rats soient seuls choses que l'on puisse y trouver...

Je vais aller, si cela ne te dérange pas, aller me coucher chez moi cette nuit. Demain, j'acheterai de nouveau esclaves pour remettre en place ma demeure et à la première heure, je t'inviterrai. Qu'en penses-tu?

Ptolémée sourit:

Mais bien sûr, cela me revient, Aristarque! Je me disais bien que je t'avais déjà croisé une fois! Sois donc à nouveau le bienvenue dans notre belle Cité d'Athènes.

Par contre, tu me fais trop d'honneurs... On peut dire que je me suis retiré de l'arène politique depuis quelques temps déjà...

Et je te rassure, tu n'es pas le seul à avoir quitté notre Cité lorsqu'elle a sombré dans le chaos. Pour ma part, j'ai d'ailleurs dû m'exiler à Laurion lors du coup d'Etat royaliste et des massacres... une sombre période, je te le dis. Enfin, le fait est que tu es revenu! La Cité a besoin de sang neuf, ainsi que d'Athéniens qui étaient partis à cause du joug royaliste... Je suis sûr que de par tes voyages, tu as acquis plein d'expérience. Aussi je ne doute pas que tu serais quelqu'un de très précieux pour notre Cité, qui a besoin de tels personnages.

Enfin, je pense bien que tu dois être bien fatigué de ton voyage, aussi ne vais-je pas t'importuner plus longtemps... Le temps que tu te repose et que tu remettes en ordre ta demeure, je me ferai un plaisir de répondre à ton invitation et de venir boire un verre chez toi! J'attends donc de tes nouvelles, Aristarque. D'ici là, tout de bon, et que les dieux facilitent ton retour parmis les Athéniens!