Ambassadeur de Salamine

Solon regarde avec surprise le crachat du Roi puis se reprend et répond:

Aucune pour ma part.

Et j'insiste pour offrir mon concours à cette négociation. Si le Roi désire que je l'assiste alors je le ferais, sinon je participerai de manière indépendante. En tant qu'Epistate je pense avoir toutes les qualités nécessaires, d'autant que c'est moi qui ait accédé à la demande de l'ambassadeur.

Délios sourit

Parfait, la parole est au roi pour une dernière intervention puis l'ambassadeur pourra exposer le motif de sa visite car le roi n'était pas là quand il l'a fait ...

Très bien.
J'informe que tous les citoyens qui sont restés dans l'ecclesia, devront le rester jusqu'à la fin des débâts. Autrement dit, les négociations se tiendront à huit clot. S'il nous faut 8 jours pour négocier, nous resterons 8 jours ici.
Je rappelle la liste des citoyens indispensables à la négociation :
L'archonte délios, le prince héritier Basileus, le Démarque Ajax, le Démarque Tholios, le Démarque Hyapados, les stratèges et tous les représentants des grandes factions athéniennes.

Je tiens à rappeler les respects du royaume d'Athènes envers les cités qui composent la ligue d'Attique et remémore à son ambassadeur le passé commun de l'Attique.

je tiens également à dire que je souhaite que ces négociations se déroulent dans un climat serein, raisonnable et agréable.

le roi crache à nouveau du sang dans la coupette.

L'Ambassadeur s'adresse au Roi, sur un ton neutre, mais comme si ses propos étaient aussi destinés à toute l'ecclesia:

Majesté, je vous recommande vivement que l'un de vos conseillers vous rappelle tout ce qui a été dit en votre absence. Il serait très désobligeant pour moi de devoir répéter une fois de plus ce dont j'ai déjà parlé, sans quoi nous n'avancerons jamais...

A ce propos justement, je tiens à rappeler que je ne suis pas ici pour m'amuser, ni même pour tenir le rôle d'un vulgaire commerçant négociant du poisson, mais bien pour laisser une dernière chance à Athènes pour régler par la diplomatie, de manière pacifique et calme, cette affaire de Spherros.

Encore une fois, dans la situation en cause, c'est Athènes qui a des choses à se reprocher et des erreurs à réparer, pas Salamine. Je vous recommande vivement de ne pas l'oublier... Autrement dit, Athènes n'est pas en position de force pour imposer sa volonté, et je tiens à vous enlever tout de suite l'illusion selon laquelle Athènes pourrait s'en sortir sans faire de compromis.

Puis marquant une petite pause:

J'accepte donc que la discussion se passe ici, à l'Ecclesia. Je n'aime par contre pas le terme employé par vous, Majesté, à savoir qu'il s'agit de basses "négociations". Non, je suis ici tout d'abord pour dialoguer avec Athènes, d'ailleurs si vous avez bien écouté le message de mon Roi, il attend une réponse d'Athènes à ses propos. Et cette réponse justement, j'attend d'avoir pu discuter avec toutes les autorités compétentes d'Athènes pour pouvoir la rendre. C'est ce que nous allons faire à présent.

Je souhaite donc rejoindre les voeux du Roi Cimon, en espérant de tout coeur que ces discussions se déroulent dans un esprit de bonne foi et de respect mutuel. Je prends aussi note des respects adressés par Athènes envers les nations de la Ligue Attique.

Selon le protocole, puisque j'ai déjà transmis les premiers points de vue du Royaume de Salamine, la parole revient désormais aux autorités athéniennes. Je vous écoute.

L'Ambassadeur s'assied confortablement, et ses Secrétaires s'affairent pour préparer leurs tablettes de cire et leurs stilets.

Hippocrate regarde le roi, étonné...

Sire, je demande l'autorisation de participer aux débats, comme cela était prévu.

Au cour de la journée Tholios se présente à l'assemblée comme le demande son Roi.

Il dit au Roi

Excuser du retard mais je peut pas faire Phalère-Athène en une seconde.Je suis venu dès que mon frère m'a appris que j'était demander.

Puis il va s'installer dans un coin seul

Le Roi

Ainsi donc, après que ton roi ait exposé les faits qui t'ont amené ici, tu as présenté plusieurs demandes que l'on pourrait résumer en des explications sur l'attitude d'Athènes. Le pourquoi du comment en quelque sorte.
Je le ferai.

Mon conseiller m'a dit que plus tard la lettre faisait en quelque sorte une proposition. Si nous reconnaissons le couloir laurionnais sur le territoire de Spherros, vous reconnaîtrez la libération de Spherros par Athènes. Je vois déjà que nous pouvons avancer dans ce sens.

Eh bien, la discussion ne durera pas longtemps alors. Si c'est tout ce qu'il vous faut. Je suis prêt à la reconnaître cette bande de terre à Laurion. En échange de quoi, ton roi devra reconnaîte que Spherros est entièrement Athénienne.

Le Roi fit venir Hyapados pour qu'il lui dise à l'oreille ce qu'il avait à dire (envoie moi un mp)

J'aurai une question a poser a l'ambassadeur.

L'Ambassadeur commence à sembler énervé par les propos du Roi, mais essaye de garder un semblant de courtoisie et de diplomatie:

Majesté, je trouve désobligeant de constater d'une part que vous n'avez pas écouté ce que je viens de vous dire, et d'autre part que votre connaissance du message de mon roi Son Altesse Sérénissime Dahlias de Salamine soit passablement lacunaire...

Je le répète, il ne faut pas croire qu'Athènes pourra se tirer de cette affaire où elle est fautive sans faire de concessions.

Mais pour prouver ma patience, ma tolérance et ma bonne volonté, je vais le relire une fois rien que pour vous, majesté:

Et l'Ambassadeur relis le message, en élevant le ton sur certains passages:

Citation :

A Sa Majesté le Roi d’Athènes Cimon 1er Isagoras, aux magistrats, aux citoyens ainsi qu’au peuple athéniens,

Au vu des derniers événements qui ont eu lieu en Attique et de l’attitude dommageable d’Athènes à ce sujet, le Royaume de Salamine tient à faire part de sa consternation à l’égard du Royaume d’Athènes. Nous avons en effet appris avec inquiétude qu’Athènes venait de bafouer impunément toutes les règles et traditions diplomatiques en vigueur dans nos contrées depuis la nuit des temps, en envahissant de manière totalement injustifiée le Royaume de Spherros, une Cité-Etat hellène souveraine et indépendante, sans déclaration de guerre, sans avoir usé préalablement de la diplomatie, sans même avoir cherché à contacter les nations avec qui elle entretenait des relations diplomatiques, en renversant son Roi et en annexant purement et simplement son territoire, pour le rattacher sans autre forme de procès au Royaume d’Athènes.

Il est clair aux yeux du Royaume de Salamine, mais aussi de nombreux autres Etats grecs, que le Royaume de Spherros, allié de Spartes, de Marathon et d’Athènes qui plus est, était unanimement reconnu comme étant un Peuple autonome, souverain et indépendant : pour preuve, notamment le fait qu’il entretenait une politique étrangère avec toutes les nations de l’Attique. De plus, il nous paraît difficilement concevable qu’un Roi consacré, et donc ayant une légitimité face à son Peuple, aux nations étrangères ainsi qu’aux dieux de l’Olympe, soit soudainement renversé par le Royaume voisin, pour d’obscures et subjectives raisons. Nous condamnons donc fermement cette invasion et cette annexion que nous jugeons illégale et illégitime.

L’attitude d’Athènes nous préoccupe grandement, car si elle a agit ainsi une fois en bafouant toutes les règles communément admises par les peuples grecs, quelle assurance est-il possible d’avoir qu’un tel acte ne se reproduise pas, par exemple, pour un autre voisin d’Athènes, ou une nation ayant à sa tête un Roi qu’Athènes juge dangereux et allant à l’encontre de ses intérêts ? Dès lors comment le Royaume de Salamine, qui pourrait se retrouver dans une situation identique aux niveaux des causes, pourrait-il dès lors poursuivre des relations de confiance avec Athènes ?

Le Royaume de Salamine dès lors s’estime en droit d’exiger des explications approfondies de la part d’Athènes. Ceci étant dit, nous ne saurions accepter la situation telle qu’elle se présente actuellement.
Il est d’ailleurs parvenu à nos royales oreilles qu’Athènes refusait en outre de reconnaître à la Confédération de Laurion sa bande de terres sur le territoire de Spherros. Nous tenons à exprimer notre mécontentement par rapport à cette attitude inadmissible de la part d’Athènes, de refuser de reconnaître un fait qui était d’une part légal et d’autre part effectif bien avant l’invasion athénienne.

Ainsi, puisqu’Athènes juge qu’un acte de fait et de droit accompli en toute légitimité entre deux nations n’est pas valable, nous procéderons par analogie pour qualifier l’invasion athénienne unilatérale d’illégale. En conséquence, nous sommes au regret d’annoncer que, tant que l’affaire de Spherros ne sera pas résolue par les nations de l’Attique réunies, ET que le Royaume d’Athènes ne reconnaîtra pas la Zone Territoriale Laurionnaise dans le Territoire de Spherros, le Royaume de Salamine ne reconnaîtra pas ni la légitimité ni l’annexion athénienne du Royaume de Spherros.

En outre, il est bien clair que si Athènes reproduisait à nouveau un tel acte inadmissible à l’encontre d’une autre nation, les relations diplomatiques entre nos deux Royaumes seraient immédiatement rompues. Nous ne pensons pas nécessaire de vous rappeler que tout acte hostile d’Athènes à l’encontre de l’un de nos alliés engendrerait une réaction immédiate et conséquente de la part du Royaume de Salamine.

Au vu de la situation exceptionnelle, nous envoyons auprès de vous notre Ambassadeur, Son Excellence Protagoras de Salamine, qui a tout crédit pour représenter à Athènes le Royaume de Salamine. Nous attendons impérativement une réponse d’Athènes à notre missive, que sera chargée de nous transmettre notre Ambassadeur. Dans l’intervalle, recevez mes salutations.

Son Altesse Sérénissime le Roi Dahlias de Salamine.

L'Ambassadeur poursuit:

En effet, Salamine fait une proposition à Athènes, mais la proposition en soit n'est pas négociable: soit Athènes accepte de se réunir avec les autres nations de l'Attique pour qu'ensemble, ces dernières décident du sort de Spherros, soit Salamine refuse de reconnaître la souveraineté athénienne sur Spherros. C'est on ne peut plus simple.
Par ailleurs, j'en profite pour annoncer que cette réunion des cités de l'Attique doit avoir lieu le plus rapidement possible. Il est même envisageable pour le Royaume de Salamine qu'elle ait lieu à Athènes...

Mais si vous pensez qu'il suffit de reconnaître cette ridicule ZTL pour faire table rase de tout cela et que nos relations reprennent comme si de rien n'était, vous vous méprenez sur toute la ligne. Salamine n'est pas habilité à négocier sur le territoire légal d'une de ses alliée, par contre, en cas de réunion des cités de l'Attique, je ne doute pas que la Confédération de Laurion sera prête à rediscuter du statut de la ZTL en même temps que de celui de Spherros.

Ensuite, la discussion en soit consiste à savoir si Athènes décide de persister à affirmer que ses actes n'avaient rien d'inadmissibles, et refuse de reconnaître sa faute, ou si elle décide d'accepter d'adresser ses excuses pour les actions qu'elle a commises et qu'elle fasse amende honorable. C'est en cela que consistera la réponse que mon Roi attend d'Athènes, et donc qui constituera message que je transmettrai au Royaume de Salamine.

Si Athènes sait se montrer lucide et raisonnable comme je l'espère, en effet, cette discussion ne durera que très peu de temps. Hélas, je crains que ce sera de même si Athènes s'entête, ce que je n'ose pas concevoir...

Ainsi, j'écoute l'avis de tous ceux qui sont en droit de l'émettre. Il me semble que les responsables de la diplomatie athénienne, les magistrats du Gouvernement ainsi que le démarque de Spherros ont aussi leur mot à dire.

Sur ce, l'ambassadeur tourne la tête vers le démarque Hippocrate:

Oui, démarque Hippocrate, quelle est ta question?

Noble ambassadeur,

Excusez mon intervention, mais le débat a commencé alors même que certains éléments nécessaire à votre compréhension de notre acte vous manque. Je vous explique donc comment l'affaire a commencé.

Comme vous le savez, Spherros est une terre Athénienne, qui a changé maintes fois de mains ces dernières années, en raisons des conflits. Lors de l'invasion des perses, alors que les troupes d'Athènes menée par moi même repoussaient les ennemis hors de l'Attique, un fourbe nommé Epaminondas s'est emparé de Spherros.
Dès la guerre finie, Athènes traversa une période de trouble, et, Spartes, voulant garder un bastion en Attique, soutint Epaminondas en en faisant un territoire vassal, et donc non souverain, malgré la population Athénienne qui y vivait.
Epainondas profita de l'occasion, et s'affirma comme un tyran incompétent et dangereux pour la paix en attique. Je vous explique. Paranoïaque et beliqueux, il était convaincu que tout l'attique lui en voulait personnellement. Il a donc prétendu être un tyran souverain et a mené des relations diplomatiques avec différentes cités, dont Laurion, l'Eubée, et Athènes (nous pensions alors qu'il y était habilité) en menant un double jeu. Il s'assurait des soutiens de part et d'autres, et montait les cités les unes contre les autres. C'est a cause de lui que des tensions entre Athènes et Laurion sont apparues. Parallèlement et en secret, il a fait des tractations avec Carthage, l'ogre punique, pour faire installer une colonie et une base militaire a Spherros. Il offrait une colonie et ainsi une piedestal pour de nouvelles opportunités a Carthage, et en retour, disiposait d'un port et de la puissance militaire de Carthage. Car, conscient des dangers de sa diplomatie belliqueuse, il voulait s'assurer une protection contre chacune des cités grecques, avec qui des tensions pouvaient éclater a chaque instant, En particulier avec Athènes. Car tout fourbe qu'i était, c'était aussi un administrateur catastrophique. La population mourrait de faim, le commerce extérieur était nul, et il avait réussi à éveiller une terrible colère d'Arès. Cette situation nous était insuportable, pour nous, Athéniens, de voir nos frères mourrir.
C'est alors que l'affaire débute. J'ai espionné Epaminondas, et j'ai découvert ce que je vous ai raconté. En collaboration avec Sparte, qui s'est trouvé trahi par son vassal, nous avons projetté de protéger nos frères et de remettre sous notre giron un dème qui nous revenait légitimement. Voulant éviter que les civils soient pris en otage, et voulant surtout éviter qu'Epaminondas ne tente une action désespérée qui pouvait déclencher une guerre, nous avons tenue l'opération secrète. Avec seulement 150 hommes, nous av ons pris Spherros. N'allez pas croire que nous avons forcé les portes, ou attaqué la cité... car nous sommes rentré dans une Spherros en train de lynché Epaminondas. Nous n'avons pas eu a lever l'épée qu'il était destitué par son propre peuple. Vous voyez donc bien que sa destitution était necessaire, comme l'atteste l'action des Spherrotes. Je craignais avoir a combattre pour pacifier la cité, mais nous avons été chaleuresement recus, et acclamé comme libérateurs. Au jour ou je vous parle, Spherros est fière d'être Athénienne, et la situation est calme.

Au nom d'Athènes je m'excuse d'avoir agis en secret, mais j'instiste sur le fait que le secret était necessaire pour que la libération ne tue pas de civils. Avec du recul, je dois reconnaitre que nous aurions pu nous en passer, vu que Spherros s'est libérée seule.
Concernant l'accusation comme quoi notre action est illégitime, je la réfute. Spherros est une terre Athénienne, peuplé de citoyens Athéniens. Ils sont fidèles a Athènes et a son roi. Epaminondas dirigeait un territoire vassal de Sparte, et n'était pas souverain. J'insiste la dessus. Faire chuter ce tyran était un devoir pour Athènes, et Sparte l'a reconnu. C'est d'ailleurs Sparte même qui nous encouragé a agir ainsi, alors que si l'on y réfléchie, c'est surement la cité a avoir le moins d'interet a cela. Dernier point, nous n'avons mené aucune attaque: lors de notre arrivé, Spherros était libre, par elle même. Nous n'avons fait que pacifier la ville.

Vous voyez donc bien que la situation n'est pas ce qu'elle n'y parait, et qu'Athènes a agit légitimement.
Cette action n'est donc nullement une provacation, et je tiendrait ce même discours a toute les cités de l'attique pour que la situation soit définitivement clarifiée.
Pour ce qui est de la ZTL, elle n'est plus d'aucune utilité. Le but était de créer une frontière commune entre Laurion et Athènes, voila qui est fait. En effet, Epaminondas interceptait les courriers entre nos cités, ce qui était inacceptable. d'où la ZTL, avec la volonté de la par de laurion d'affaiblir Epaminondas. Encore une fois, Athènes n'est pas dans son tord. Mais cette affaire la concerne Laurion et Athènes, et sera réglé diplomatiquement.


Je m'excuse une dernière fois en mon nom et en celui d'Athènes d'avoir pu laisser croire que cette libération était illégitime et menacante pour l'attique. Comme l'a rappelé mon roi, Athènes aspire a la paix, et maintenant qu'Epaminondas n'est plus de ce monde, cela est possible.

Vous souhaitez peut être maintenant clarifier la situation pour votre roi?

[HJ: désolé de ce hj, mais je part demain en vacances. J'essaierai de me connecter au café internet durant la semaine, mais je ne garanti rien. Svp, soyez cléments pour ma réponse, elle risque de tarder un peu. ne vous en étonnez donc pas. Voila.]

Délios écoute les propos de chacun et répond à l'ambassadeur

Noble Ambassadeur, dans la mesure où Athènes accepterait une négociation sur le sort de Spherros avec les autres cités de l'Attique, quelles seraient les revendications de Salamine et de Laurion, si tu les connais éventuellement ?
Athènes a agit selon les ordres du Roi Cimon et sous sa coordination et bien que je suis le premier à regretter que l'action n'ait pas été très régulière, je crois que ce qui est fait est fait. Spherros est actuellement sous contrôle athénien et la cité ne fera pas marche arrière au point de céder Spherros mais il me semble évident que le peuple athénien acceptera non pas de faire des concessions mais plutôt de trouver un terrain d'entente avec Salamine, Oropôs ou encore Laurion pour que l'invasion athénienne soit acceptée et enregistrée par toutes les cités. Encore faut-il que ces dernières cités présentent des demandes acceptables par Athènes.

Le principe de négociations collectives à Athènes et dans un temps le plus proche possible me paraît bon et normal. Je comprend l'état d'esprit des cités de l'Attique et je trouve que leurs interrogations sont légitimes. Maintenant, et même si ce que nos armées ont fait n'était pas correct, pour ne pas dire légal, je ne peux pas remettre en cause la volonté commune du peuple athénien de reprendre des terres qui lui appartenaient. Je propose donc le compromis par la négociation. Tâchons d'aplanir nos relations en faisant des concessions de part et d'autres et force est de constater que la simple reconnaissance de l'invasion athénienne sur Spherros et de la souveraineté athénienne sur Spherros dirai-je même, est une concession de la part des cités de l'Attique.
Pourtant, quel athénien voudrait ouvrir des négociations sans aucune base de départ ? ... Ainsi donc, la question revient de savoir quelles seraient les revendications des cités de l'Attique au sujet de la situation actuelle. Bien entendu, nous ne demandons pas de connaître vos demandes en précision et de manière définitive mais juste d'avoir éventuellement quelques connaissances de ces dernières. Penses que cela soit acceptable de ta part de nous dire ce que demande le Prince Dahlias ?

L'Ambassadeur, semble avoir beaucoup apprécié les propos du démarque Hippocrate, qu'il a écouté avec beaucoup d'intérêt et d'attention. Après avoir aussi écouté Délios, l'ambassadeur semble plongé dans une intense réflexion, avant de répondre:

Et bien je prends note de tout ce qui a été dit, néanmoins je souhaiterais entendre la position officielle du Roi d'Athènes par rapport à ce qu'ont dit les nobles Hippocrate et Délios.

Prenant son inspiration:

Pour ma part, je ne peux pas renseigner sur les revendications des alliés de Salamine, mais je peux faire part des revendications de mon Roi:

En effet, l'argumentation d'Athènes se base sur le fait que Spherros appartenait à Athènes par le passé. D'une certaine façon, je dis bien d'une certaine façon, cela peut être considéré comme légitime. Mais si Salamine décide de reconnaître la souveraineté d'Athènes sur ce qui serait son territoire légitime de Spherros, Athènes devrait dès lors faire de même pour un territoire légitime de Salamine. Un territoire qui nous a été repris de manière illégitime en l'an 11, et qui nous appartenait dès l'an 6. Je veux parler des provinces d'Acharnae et d'Ikaria.

Marquant une pause:

En effet, à l'issue de la seconde guerre de Marathon, Athènes s'est engagée en vertu du traité de paix de l'an 6 à ce que Marathon cède à Salamine et Mégare les territoires d'Acharnae et de Ikaria. Nous réclamons que ce traité soit respecté, et que les territoires qui ont été illégalement remis à Marathon à l'issue de la guerre contre la Perse, en mettant Salamine devant le fait accompli, nous reviennent de droit, à Salamine ainsi qu'à notre vass.... euh... allié Mégare. Car pour remettre les choses dans leur contexte, Salamine avait été saignée de par sa participation dans la guerre contre les Perses. Or une fois la victoire acquise, les spartiates en ont profité de leur présence dans la région pour distribuer illégalement ces deux provinces à Marathon. Mais toute l'Attique étant exangue, Salamine n'a pas souhaité être à l'origine d'un nouveau conflit en Attique, voilà pourquoi elle a souhaité attendre de pouvoir régler l'affaire par la manière diplomatique.

Or actuellement, les deux affaires sont relativement similaires: de ce fait, pour que Salamine reconnaisse la légitimité athénienne sur Spherros, Salamine demande la même chose de la part d'Athènes concernant la légitimité mégaro-salaminienne sur Ikaria et Acharnae. Nous demandons à ce que ces deux provinces nous soient restituées.

De même, je suppose qu'Orôpos demandera elle aussi le respect de ce traité, et qu'elle obtienne le territoire d'Aphidna donc, pour qu'une issue à la crise de Spherros puisse être trouvée.

Ces conditions, vous le reconnaîtrez, sont entièrement légitimes, et ne demande qu'à ce qu'Athènes respecte sa parole donnée. Il pourrait y avoir d'autres revendications de la part de la Confédération de Laurion et Orôpos, mais concernant Salamine, cela se limitera très certainement à ce point crucial.

J'espère de tout coeur qu'Athènes agira avec sagesse dans ces discussions.

Je propose qu'une Réunion extraordinaire des Cités de l'Attique ait lieu ici même aux premiers jours de l'an 18. Athènes y consentira-t-elle? Cette réunion comprendrait donc des Ambassadeurs de Salamine, de Laurion, d'Orôpos et de Mégare, avec les autorités athéniennes compétentes. Qu'en dites-vous?

(Edit: en gras souligné dans le texte )