Ambassadeur de Salamine

Solon entre, accompagné de l'ambassadeur de Salamine.

-Citoyens, voici l'ambassadeur de Salamine, en poste depuis plus d'1 an ici dans son ambassade. Il a requis une audience à l'Ecclesia que je me suis chargé de lui accorder. Il a en effet un message à nous transmettre.
Ambassadeur, c'est à vous.

L'Ambassadeur de Salamine arrive sur l'Ecclesia d'une démarche empreinte de noblesse et de respectabilité, entouré de six gardes d'élite. Il porte de riches habits en soie, aux couleurs de Salamine, ainsi qu'un rouleau à la main. Il remercie l'Epistate Solon de la tête, puis s'avance au centre de l'Ecclesia, pour s'adresser aux citoyens athéniens:

Peuple d'Athènes, je te salue. Je me nomme Protagoras de Salamine, et je suis depuis bientôt une année l'Ambassadeur du Royaume de Salamine auprès d'Athènes.

J'ai requis cette audience car j'ai reçu une missive de Son Altesse Sérénissime le Roi Dahlias de Salamine, que mon souverain m'a expressément demandé de transmettre à "Tout Athènes". Voici donc le message en question.

L'Ambassadeur déroule son rouleau et commence la lecture, sur un ton officiel:

Citation :

A Sa Majesté le Roi d’Athènes Cimon 1er Isagoras, aux magistrats, aux citoyens ainsi qu’au peuple athéniens,

Au vu des derniers événements qui ont eu lieu en Attique et de l’attitude dommageable d’Athènes à ce sujet, le Royaume de Salamine tient à faire part de sa consternation à l’égard du Royaume d’Athènes. Nous avons en effet appris avec inquiétude qu’Athènes venait de bafouer impunément toutes les règles et traditions diplomatiques en vigueur dans nos contrées depuis la nuit des temps, en envahissant de manière totalement injustifiée le Royaume de Spherros, une Cité-Etat hellène souveraine et indépendante, sans déclaration de guerre, sans avoir usé préalablement de la diplomatie, sans même avoir cherché à contacter les nations avec qui elle entretenait des relations diplomatiques, en renversant son Roi et en annexant purement et simplement son territoire, pour le rattacher sans autre forme de procès au Royaume d’Athènes.

Il est clair aux yeux du Royaume de Salamine, mais aussi de nombreux autres Etats grecs, que le Royaume de Spherros, allié de Spartes, de Marathon et d’Athènes qui plus est, était unanimement reconnu comme étant un Peuple autonome, souverain et indépendant : pour preuve, notamment le fait qu’il entretenait une politique étrangère avec toutes les nations de l’Attique. De plus, il nous paraît difficilement concevable qu’un Roi consacré, et donc ayant une légitimité face à son Peuple, aux nations étrangères ainsi qu’aux dieux de l’Olympe, soit soudainement renversé par le Royaume voisin, pour d’obscures et subjectives raisons. Nous condamnons donc fermement cette invasion et cette annexion que nous jugeons illégale et illégitime.

L’attitude d’Athènes nous préoccupe grandement, car si elle a agit ainsi une fois en bafouant toutes les règles communément admises par les peuples grecs, quelle assurance est-il possible d’avoir qu’un tel acte ne se reproduise pas, par exemple, pour un autre voisin d’Athènes, ou une nation ayant à sa tête un Roi qu’Athènes juge dangereux et allant à l’encontre de ses intérêts ? Dès lors comment le Royaume de Salamine, qui pourrait se retrouver dans une situation identique aux niveaux des causes, pourrait-il dès lors poursuivre des relations de confiance avec Athènes ?

Le Royaume de Salamine dès lors s’estime en droit d’exiger des explications approfondies de la part d’Athènes. Ceci étant dit, nous ne saurions accepter la situation telle qu’elle se présente actuellement.
Il est d’ailleurs parvenu à nos royales oreilles qu’Athènes refusait en outre de reconnaître à la Confédération de Laurion sa bande de terres sur le territoire de Spherros. Nous tenons à exprimer notre mécontentement par rapport à cette attitude inadmissible de la part d’Athènes, de refuser de reconnaître un fait qui était d’une part légal et d’autre part effectif bien avant l’invasion athénienne.

Ainsi, puisqu’Athènes juge qu’un acte de fait et de droit accompli en toute légitimité entre deux nations n’est pas valable, nous procéderons par analogie pour qualifier l’invasion athénienne unilatérale d’illégale. En conséquence, nous sommes au regret d’annoncer que, tant que l’affaire de Spherros ne sera pas résolue par les nations de l’Attique réunies, et que le Royaume d’Athènes ne reconnaîtra pas la Zone Territoriale Laurionnaise dans le Territoire de Spherros, le Royaume de Salamine ne reconnaîtra pas ni la légitimité ni l’annexion athénienne du Royaume de Spherros.

En outre, il est bien clair que si Athènes reproduisait à nouveau un tel acte inadmissible à l’encontre d’une autre nation, les relations diplomatiques entre nos deux Royaumes seraient immédiatement rompues. Nous ne pensons pas nécessaire de vous rappeler que tout acte hostile d’Athènes à l’encontre de l’un de nos alliés engendrerait une réaction immédiate et conséquente de la part du Royaume de Salamine.

Au vu de la situation exceptionnelle, nous envoyons auprès de vous notre Ambassadeur, Son Excellence Protagoras de Salamine, qui a tout crédit pour représenter à Athènes le Royaume de Salamine. Nous attendons impérativement une réponse d’Athènes à notre missive, que sera chargée de nous transmettre notre Ambassadeur. Dans l’intervalle, recevez mes salutations.

Son Altesse Sérénissime le Roi Dahlias de Salamine.

Les réactions de consternations et de craintes succèdent à ce texte lu à l'Ecclésia, on voit de nombreux citoyens chuchoter leur indignation face à cette déclaration mais on voit encore plus de citoyens marmonner contre la prise de Spherros désormais et plusieurs dizaines de citoyens indécis se lèvent de leurs bancs pour rejoindre les rangs démocrates. Quelques réponses fusent dans l'assemblée :

- Après Oropôs, voici Salamine qui s'oppose à Athènes !

- Je travaille pour des marchands laurionnais, il paraît que Laurion aussi s'est opposé à l'annexion de Spherros !

- Cimon entraîne Athènes dans sa chute ! Tout ce qu'il a entrepris ne cesse d'échouer, les Dieux l'ont maudit !

- Athènes doit rendre Spherros ou la guerre ravagera notre peuple !

- Cimon est le roi et Athènes ne reçoit d'ordre d'aucune cité, Spherros doit rester athénienne !

- Il faut négocier !

- Nous n'avons plus de roi ni d'archonte Polémarque, Epistate, Archonte Eponyme, guidez Athènes !

- Il faut trouver le roi Cimon !

C'est vrai que c'est le Roi lui-même qui nous a mis dans une telle situation. Je reste heureux de cette victoire car Epaminondas était un tyran mauvais. Mais les formes me gènent. Qu'une telle décision ait été prise, dans le secret le plus total...C'est le Roi qui devrait en répondre, personne d'autre n'a décidé avec lui.

Si le premier stratege de l'époque mais je suis d'accord ce n'est pas suffisant. Tout ceci est de très mauvais augures. Que le roi se prononce et qu'il ne se defile pas devant l'assemblé du peuple, qu'il accepte son rôle et s'il n'est plus apte et bien qu'il sesse de l'occuper.

Voyant certaines mines outragés et d'autres etonnés il continut.

Oui citoyen, qu'il prenne une decision, c'est lui qui a voulu gérer notre politique étrangère et bien qu'il le fasse et qu'il réponde à tous ces royaumes ce qu'il pense vraiment, ce qu'Athènes pense en bien ou en mal ce n'est pas a moi de decider mais qu'il fasse quelques choses!!

Je suis d'accord avec toi, Artos.

Délios finit par se lever

Salut à toi, ambassadeur Protagoras, je suis Délios Philaide, l'actuel Archonte Eponyme d'Athènes. Je suis le chef du gouvernement athénien sous la présidence du roi Cimon mais en l'absence de ce dernier et sans réaction de sa part, je prendrais en charge ce dossier avec le gouvernement tout entier.

Nous n'avons malheureusement plus d'archonte eponyme pour l'an 17 mais sa charge, même vacante, sera reprise pour la continuité de l'état et le bien de la cité. C'est donc à la Boulé qu'il revient de gérer notre politique diplomatique, ce qu'elle fera en collaboration avec moi même vu qu'elle n'a pas les pouvoirs requis et que j'ai moi même tous les pouvoirs d'archontes dans le respect des lois.
Pour nos concitoyens, je rappelle que l'archonte eponyme détient tous les pouvoirs du gouvernement hormis ceux dévolus à d'autres magistrats ce qui signifie qu'en l'absence d'archonte polémarque et sans direction du roi, j'assumerai en coordination avec l'Epistate Solon et la Boulé la poursuite de ces affaires diplomatiques.

Délios se retourne vers l'ambassadeur de Salamine

Saches donc, noble Protagoras que tout ceci ne mérite pas une guerre ni une rupture de nos relations et de notre commerce et qu'Athènes s'intérroge encore sur l'opportunité de la prise de SPherros. Si tu le souhaites, nous négocierons avec toi et tout ambassadeur grec envoyé chez nous à ce sujet car Athènes privilégie le dialogue et le compromis à la force et la violence. Tient pour acquis qu'Athènes veut dialoguer de tout cela et qu'elle cherchera en priorité une solution négociée au problème spherrote.

Je le répête, dans la mesure où le roi n'interviendra pas dans le dossier spherrote, l'ambassadeur Protagoras de Salamine sera reçu à la Boulé sous la présidence de l'Epistate Solon et en ma propre présence ainsi que celle du démarque de Spherros Hippocrate. Ensemble, nous commencerons par entâmer un dialogue propice à la paix puis nous négocierons au mieux pour chacune de nos communautés.

Cela te convient-il, noble Protagoras ?

L'Ambassadeur écoute avec attention Délios avant de lui répondre:

Noble Archonte Eponyme, je te remercie d'avoir pris la parole au nom d'Athènes, mon Roi avait bien pensé que Sa Majesté Cimon 1er Isagoras se désintéresserait royalement de l'indignation du Royaume de Salamine. Son absence semble en être le signe le plus éminent...

Ainsi, j'accepte de te considérer officiellement comme le Représentant du Gouvernement athénien, et comme ton Roi brie par son absence, je prends désormais note de la compétence de la Boulê, de l'Epistate ainsi que de toi même pour traiter des affaires diplomatiques salamino-athéniennes. Toutes les décisions qui seront prises entre vous ainsi que le Royaume de Salamine que je représente seront considérées comme valables devant les dieux de l'Olympe. Mais je préfère te prévenir tout de suite: un signe ultérieur contraire de votre Roi serait très néfaste pour Athènes, ainsi que pour les relations entre nos deux nations.

Marquant une pause

Ceci étant dit, sache que si mon Roi m'a fait transmettre cette missive à Athènes, c'est parce qu'il souhaitait laisser à votre Cité une dernière chance de se racheter et de réparer ses erreurs. Si Salamine avait voulu une rupture de nos relations diplomatiques ainsi qu'une guerre immédiate, je ne serais pas là en train de vous parler: non, par contre les armées salaminiennes seraient certainement en train d'assiéger Athènes à l'heure qu'il est, après avoir brûlé et rasé le Pirée.

Salamine sait se montrer un partenaire loyal et fidèle avec ses amis, mais se montrer cruel et impitoyable avec ses ennemis. Cependant contrairement à Athènes, le Royaume de Salamine est digne de confiance et respecte les règles traditionnelles de la diplomatie: une guerre serait annoncée en bonne est due forme de ma part, juste avant mon retour pour mon pays. Mais j'espère bien que nous n'aurons jamais à en arriver là.

Pour répondre à ta question, oui j'accepte de poursuivre le dialogue. Il va sans dire qu'Athènes devra faire certaines concessions pour réparer ses erreurs, puisqu'elle est en situation de faute, et n'est pas en position de force pour imposer sa volonté. Mais Salamine est tout à fait disposée à résoudre le problème spherrote par la diplomatie. Encore une fois, dans le cas contraire, je ne serais pas ici.

Le dialogue peut se poursuivre ici même ou à la Boulê, cela m'est égal. Je me rendrai à l'endroit où tu souhaites.

Au tour d'ajax de prendre la parole.

Salut à toi Protagoras, ambassadeur de Salamine. Je me présente, je suis Ajax de Salamine, Démarque du Pirée, et comme tu as du le comprendre, originaire de ton royaume.

Je suis sur que le Roi as de bonnes raison de ne pas êtres présent et je suis convaincu qu'il nous éclairera sur les raisons de son absence dès son retour et que nous tous comprendront car je suisun proche ami du Roi Cimon et je sais qu'il ne se fiche pas du Royaume de Salamine et de son avis, il espère également conservé des ralations amicales et cordiales comme tous ses partisans.

Au sujet de Spherros je dit que nous avons fait cela pour le biens de ses habitants. La ville de Spherros nous avait été volé par le Tyran Épaminondas, celui-ci c'est fait chasser du trône puis tuer par ses citoyens, Athène à donc repris son territoire ou il traite bien ces citoyens qui au lieu de recevoir le citoyenneté aurais pus être des métèque, ou pire, des esclaves.

Et si notre noble Roi refuse de reconnaitre les parcelles de terres Laurionnaise c'est parce que celle ci ce montre ingrate. Après tout c'est nous qui avons combattu pour leurs liberté en chassant les perses de leurs territoires à couts d'épée mais également à couts de millions d'oboles, un fardaux qui nous pèse encore...

Et j'avous que je comprend peu toute l'attaention qui sur ce cas précis, après tout, personne ne c'était indigné quand Marathon avais pris le Pirée à athène, quand il nous on pris Spherros qui c'est levé pour réclamer? Personne.

Délios écoute l'ambassadeur et lui répond après qu'Ajax soit intervenu

Noble Protagoras, tu es suffisamment expérimenté et connaisseur de notre cité et notre histoire pour savoir qu'Athènes est partagée sur l'histoire de Spherros. Le roi a pris des décisions qui sont contestées ici même et que nous tâcherons de ramener vers plus de sagesse mais Athènes ne saurait se réduire au roi Cimon.
Cependant, ce qui est fait est fait et tu te doutes que rien ne pourra plus effacer les actes effectués auparavant. J'espère que nous parviendrons à un accord car le peuple athénien ne veut ni la guerre, ni la rupture avec Salamine ni aucune cité de l'Attique. Il reste encore des gens pour se rappeler de ce qu'étaient nos relations avant la guerre contre la Perse ...

L'Ambassadeur regarde froidement Ajax, avant de lui répondre sur un ton courtois:

Salut à toi, démarque Ajax. Ainsi donc tu es originaire de Salamine... Je suppose que tu as donc dû vivre avec le statut de métèque à Athènes durant plusieurs années avant d'acquérir la citoyenneté athénienne... Puisqu'il semblerait qu'à Athènes, la citoyenneté n'est accordée automatiquement que si les deux parents sont athéniens... enfin je m'égare!

Puis redevenant froid:

Je ne sais pas si cela te fera plaisir ou non, mais mon Roi, Son Altesse Sérénissime Dahlias de Salamine, se souvient encore de toi... et surtout de ta dernière visite dans notre Royaume, voilà une dizaine d'années... Il n'a toujours pas oublié l'incident dont tu étais à l'origine... qui t'avais valu l'interdiction de pénétrer sur notre territoire durant plusieurs années...

Maintenant, concernant Spherros, je crois que tout a été dit par mon Roi, et que je n'ai rien d'autre à rajouter. Et tu te trompes, car les Perses n'ont jamais pénétré sur le territoire de la Confédération de Laurion, notre alliée, qui avait proclamé son indépendance. Tes propos sont donc inexacts, démarque.

Par contre... Athènes elle, semble avoir oublié l'aide que Salamine lui a apporté dans la guerre contre Marathon... De nombreuses vies de salaminiens ont été sacrifiées pour Athènes. Et la récompense que nous étions censés obtenir par le traité de paix, nous l'attendons toujours: en effet, lorsqu'Athènes a basculé dans la monarchie, elle semble avoir préféré donner la région d'Acharnae à Marathon plutôt qu'à Salamine, ce dont elle était pourtant obligée en vu du traité de paix... Mais je ne suis pas là pour discuter de cela, nous le ferons à une autre occasion.

Et ta remarque concernant la prise du Pirée par Marathon est totalement hors de propos, car la situation était totalement différente: en effet, Marathon était entré en guerre contre Athènes, justement parce qu'Athènes avait commis - une fois de plus - un incident diplomatique... La situation était tout à fait légale, et Salamine n'avait aucune raison de s'impliquer dans ce conflit, d'autant plus qu'Athènes en était la cause.

Mais je ne suis pas là pour donner une leçon d'histoire.

A Délios:

En effet, j'ai cru comprendre qu'Athènes était partagée concernant cette affaire de Spherros, et j'en suis grand aise: cela veut dire qu'il existe encore à Athènes des personnes soucieuses du respects des lois et traditions diplomatiques, ce qui est encourageant.

Je prends note que le Peuple athénien ne souhaite ni la guerre ni la rupture avec Salamine ni avec les autres cités de l'Attique.

Mais avant de pouvoir espérer entretenir à nouveau des relations normales, il sera obligatoire de résoudre cette affaire de Spherros. Je suis accrédité pour discuter de cela avec les autorités athéniennes compétentes. Où dois-je donc me rendre?

Chez le Roi.La Boulê a perdu tout pouvoir de décision. C'est lui qui peut régler cette affaire. Reste encore à le trouver, ce qui n'est pas une mince affaire ces temps-ci...

Un garde hausse la voix

Le Roi !

on voit entrer Cimon sur un trone, porté par 4 gardes. Cimon est très pâle et a des cernes.

Le Roi prend place pour parler

Ambassadeur de Salamine, commence t il d'une voix fatiguée.
On m'a rapporté tes plaintes et je les ai écouté avec intérêt. Et c'est par cet intérêt qui est celui aussi d'Athènes et des Athéniens, que j'accepte de bien vouloir négocier avec la ligue d'Attique sur les termes de la domination de Spherros.

C'en est assez de cette hypocrisie latente entre les territoires de l'Attique. Je suis épuisé d'avoir à imaginer une stratégie politique internationale pour enfoncer les uns et encenser les autres.
Que l'Attique se réunisse pour négocier et que l'Attique fasse la paix mais pas une paix de façade, une véritable paix des frères !
Je suis blessé d'apprendre que l'on mobilise à Orôpos comme ce doit être le cas également à Salamine et à Laurion. Je suis dégoûté que nous nous mentions et nous déchirions dans une région, l'Attique, qui doit représenter 1/100ème de l'empire perse !

Fini ces rapports de force, fini tout ça.

Hippocrate salue l'ambassadeur de salamine

Salut a toi, ambassadeur Protagoras.

Je suis l'homme qui a mené cette mission, et actuellement démarque de Spherros. Je propose que nous nous retrouvions immédiatement au palais pour parler calmement de cette affaire. Comme tu l'aura remarqué, les positions diffèrent, et seule la voix officiel te concerne, ne perd pas ton temps a écouter les querelles a l'ecclésia, elle sont fréquentes.

Roi Cimon, Nous vous suivons.

Vous avez déjà mis la cité en difficulté en prenant une décision secrète. Et maintenant vous voulez renouveler l'opération en allant discuter seuls au Palais?
Si telle est la volonté de l'ambassadeur alors soit, le principal est qu'il puisse faire selon son désir. Mais je ne vois pas d'un bon oeil ces réunions de manière générale.

A l'annonce de l'arrivée du Roi, l'Ambassadeur se retourne calmement vers ce dernier, et le salue courtoisement, en respectant scrupuleusement le protocole:

Bonjour à toi, noble Cimon Isagoras, Roi d'Athènes. Reçois les salutations respectueuses du Royaume de Salamine.

Puis écoutant les propos du Roi, en conservant son même visage de marbre, avant de répondre:

Majesté, sache qu'il n'est nullement question d'hypocrisie pour le Royaume de Salamine: Son Altesse Sérénissime le Roi Dahlias de Salamine a toujours été favorable à des relations amicales avec Athènes. Néanmoins, une relation amicale suppose une relation de confiance réciproque et mutuelle, ainsi que le respect bilatéral de règles communément admises par tous les Peuples hellènes. Or justement, encore une fois, Athènes s'est montrée indigne de cette relation de confiance que le Royaume de Salamine essaie vainement de rétablir depuis plusieurs années.

Je prends note de ta volonté de paix sur l'Attique, ce qui est tout à fait louable; hélas, je risque tout de même d'avoir de la peine à convaincre mon Roi de tes paroles pacifiques alors qu'Athènes vient d'envahir illégitimement la nation voisine...

Tu repproches à nos relations d'être hypocrites, je suis déçu de l'apprendre, mais si tu le prends ainsi, je vais de résumer les choses de manière franche:

L'affaire est relativement simple: Athènes reconnaît sa responsabilité dans l'affaire de Spherros, accepte de laisser la décision du sort de Spherros à tous les Peuples de l'Attique réunis, et s'engage une fois pour toutes à respecter les traités, règles et traditions diplomatiques en vigueur légalement et tacitement entre nos nations. Dans le cas contraire, tout simplement, et c'est tout sauf de l'hypocrisie, les relations entre nos nations s'en ressentiront gravement. A comprendre que cela peut s'assimiler à une rupture diplomatique, un blocus économique voire dans le pire des cas à une guerre. Mais mon Roi sait très bien qu'Athènes est une nation très pragmatique et que nous n'aurons pas à en arriver à de telles extrêmités.

Puis se détournant vers Hippocrate, le saluant:

Ainsi voilà l'homme qui a exécuté les ordres concernant cette attaque éclair de Spherros... Tu me proposes de discuter de cela au Palais. Personnellement, je n'y verrais pas d'inconvénient, mais la consigne de mon Roi est de m'entretenir avec toutes les autorités compétentes d'Athènes. Si je ne m'abuse, il s'agit autant du Roi que des Archontes que des Bouleutes et que des Stratèges, mais aussi du Peuple. Je pense que l'Ecclesia est l'endroit le plus adapté à une telle discussion.

Si il est estimé que les lieux ne s'y prêtent pas, je suis tout à fait disposer à poursuivre le dialogue à n'importe quel autre endroit qui puisse rassembler les autorités que j'ai citées précédemment. A ces dernières, je consents à rajouter l'actuel démarque de Spherros, vu son implication dans cette affaire et sa connaissance de l'affaire.

Délios salue le Roi d'un signe de tête et écoute les discussions avant que d'y répondre

Pour la quiétude des débats, je propose que la Boulé voir le palais du gouvernement soit utilisé afin que les discussions aillent vite et,si possible, soient fructueuses. Si l'ambassadeur souhaite rester à l'Ecclésia, alors je demanderais aux citoyens qui ne sont pas légalement compétents à discuter de cette affaire de bien vouloir conserver le silence le plus absolu afin que les débats restent clairs.
Il est bien évidemment entendu que le peuple tranchera en dernier ressort sur la décision d'Athènes et que nous ne laisserons plus personne abuser des pouvoirs de l'Ecclésia. L'archonte polémarque étant déchu, je propose que l'Epistate assume ses prérogatives de délégation gouvernementale. A savoir, qu'il seconde le roi et le conseille éventuellement dans les débats avec l'ambassadeur.

Le Roi

Bien bien, Ambassadeur.
Il va de soit que les premières conditions que tu évoques là concernant Spherros ne sont pas recevables pour Athènes.
C'est pourquoi nous allons négocier ici. Il ne me sera pas dit que je considère le peuple comme des enfants incapables de se gérer eux même.

le roi fait signe à un garde qui le porte. Le garde lui tend une coupette dorée. Le roi se racle la gorge et crache ... du sang. Puis il reprend.

Que les citoyens n'étant pas concernés par la discussion fassent comme l'a conseillé l'archonte Délios. Je demande tout de même à ce que mon fils, bientôt concerné par les affaires, soit des notres.

C'est une requète que je fais à Athènes toute entière. J'espère que j'obtiendrais satisfaction.

regarde Délios avec insistance mais sans haîne.

Vu la particularité de l'affaire et le rang de Basileus, je suis d'accord pour sa présence à la condition expresse de ne pas l'entendre. Basileus n'est pas encore citoyen et sa présence est un privilège qu'il doit respecter. Mais je sais bien que je n'ai pas besoin d'expliquer cela. Quelqu'un a-t-il une opposition à cela ?