Un grand pouvoir incombe de grandes responsabilités

Ce jour-là, alors que le soleil était à son zénith, on pouvait voir Clisthène le Jeune philosopher sur la colline des Muses. Il était entouré de toute une sére de citoyens, beaucoup d'enfants et une poignée de veillardencieux. Lorsque les enfants firent silence, Clisthène se lança. Tantôt assis, tantôt debout, il prit la parole devant son auditoire venu l'écouter:

Mes amis, athéniens.

Il est venu le temps de rentrer le glaive et de retourner aux champs, dans les villes, près de la mer, dans les Temples. La guerre enGrèce doit cesser, les vainqueurs doivent se comporter avec clémence avec les vaincus et ceux-ci doivent honorer la mémoire de tous les Grecs tombés sur notre sol sacré !

Et pourquoi ? Pourquoi la guerre avec Marathon ? LEs Grecs auraient-il perdu la tête que pour s'entretuer alors que la Perse, le Roi des Rois, prépare en ce moment-même une possible invasion de la Grèce ?

Sur un ton qui glace d'effroi:

Imagniez les hordes de barbares, de bêtes assoifées de sang, de pilleurs et de violeurs, d'assassins plus redoutable lesuns que les autres engendrés par les Enfers pour détruire notre monde !

Lève les bras et hurle:

La Perse !! La Perse !!! Encore et toujours elle ! Et pendant ce temps, le Roi félon de la Perse corrompt nos magistrats, nos citoyens, les ches de la Grèce !

Je promets un grandmalheur à la Grèce si elle-même ne rouve pas la force nécessaire de s'unir et d'abattre cette hydre de la terreur !

Maintenant, je vais vous compter une petite histoire, tenue de mon père, peut-être arriverais-je à vous ouvrir les yeux sur la malheur qui nous accable:

Il était une fois un homme simple et bon, reconnu de ses pairs pour être le premier citoyen de sa petite cité, dans les lointaines contrées du nord. Son nom était Gygès. Un jour, la terre s'étant séparée à cause de certaines grandes pluies, Gygès descendit dans cette ouverure que lui offrait le sol sacré de ses ancêtres et reconnu une porte. Il s'y engouffra et il vitle corps d'un homme mort, d'une grandeur inacoutumée, un anneau d'or à son doigt; et lorsqu'il arracha celui-ci, il le revêtit à son doigt. L'homme mort était un berger royal, Gygès se rendit donc à l'assemblée des bergers. Et là, chaque fois qu'il faisait tourné le chaton de l'anneau vers sa peaume, il n'était vu de personne, invisible, mais lui-même voyait tout et tout le monde. De la même manière, lorsqu'il tournait l'anneau à sa place, il réapparaissait. C'est pourquoi, se servant de l'avantage de cet anneau, il déshonora la reine et assassina le roi, son maitre. Il supprima ceux qu'il pensait lui faire obstacle, la famille et les amis du roi, maispersonne ne pu le voit dans ses crimes, grâce à l'anneau. C'est grâce au bénéfice de l'anneau qu'il devint roi.

Réajuste sa tunique de peau de bête, car ainsi s'habillait Clisthène, toujours sobrement et sans recherche de style verstimentaire:

Telle est la force de l'anneau: si personne ne savait, si personne ne soupçonnait le fait que chacun des citoyens aspirent à la richesse, aux honneurs, aux pouvoirs illimités, à la domination, à la passion, vous citoyens, oseriez-vous ignorez qu'il serait un danger pour la cité, comme le fut Gygès, apportant meutre et malheur dans son royaume ?

Pensez-y citoyens, pensez à vos dirigeants, tous n'attendront pas l'anneau du berger dérobé par Gygès pour assurer leur tyrannie.

Et que fera la Perse dans tout cela me direz-vous ? Elle aura tout crédit, bien entendu, à soutenir les disenssions entre Grecs, car cela va dans son intérêt. C'est pour que le Roi des Rois se délecte jour après jour des malheurs de la Grèce.

Durant ton discours, chacun t'ecoute avec attention, ils sont une quinzaine, 5 enfants, deux vieillards, quatre paysans, trois soldats et un fonctionnaire. Ton discours plait car s'adressant à tout le monde, tout ceux present sont impressionés de ton talent d'orateur, et esperent beaucoup de toi, cependant, lorsque tu remets en cause la guerre, le soldat semble ne pas apprécier, puis au mythe de l'anneau, les deux vieillards chuchottent à deux pendant que les enfants prennent peur. Les quatre paysans apprécient avec ferveur ton discours, ils veulent des hommes comme toi au pouvoir. A la fin de ton interpellation, le soldat intervient:

- Tu sais Clisthene, cette guerre a été menée suite à l'affront de Marathon et à la mort des Eupatrides, nous nous sommes vengés et avons vaincu! Les Dieux nous ont manifesté leur soutien par l'Oracle de Delphes, je ne vois pas pourquoi tu dis ceci. La Perse nous menacer, certes, mais nous avons écrasé Marathon en peu de temps, et c'est un nouvel allié que nous avons trouvé en remettant un régime stable et proche d'Athenes. Lorsque la Perse sera à nos frontières, saches que Marathon nous aiderai. Tout ceci n'est pas que pure folie.

Suite à cette intervention, les deux vieillards s'insurgent contre le soldat:

- Jeune loup, tu n'as pas encore la sagesse, tu dois savoir que des hommes sont morts, et ils sont morts à cause de la folie des dirigeants d'Athenes! Ces hommes qui sont enterrés ne pourront pas nous aider à combattre les Perses.

Puis les paysans rajoutent:

- Clisthene a raison, nous aurions du attendre, pendant la guerre, les prix ont grimpé en fleche, et nous avons perdu beaucoup d'argent.
- Clisthene, aides nous à tirer bénéfice de cette guerre, vas nous représenter à l'ecclesia pour qu'on puisse récupérer notre du, tu dois combattre les idiots qui sont au pouvoir.

Sur ce point là, toute l'assemblée est d'accord, ils sont devenus tes fideles depuis l'altercation avec Hyapados et Aglaophon. Meme si, tu ne les as conquis que rapidement, ils peuvent changer d'avis a tout moment. Mais oui, en effet, ils te soutiennent, tant que tu les défendras à l'ecclesia. L'autre vieillard revient sur le sujet de Gygès:

- Saches mon ami que ton histoire n'est pas tout à fait vraie ... à ce qu'on dit, si Gygès est devenu roi c'est parce qu'il a assassiné les héritiers du roi. Et a prouvé un lien de parenté avec le Roi, certes très éloigné, mais suite à son massacre, il était le seul à pouvoir devenir roi après de grandes recherches. Pourtant, les Dieux l'ont puni, certes il a vécu dans la gloire et la richesse, mais, il a voulu trop en faire. Il a recherché les territoires qui lui appartenait, et il a ainsi conquis un territoire cependant, les peuples de cette contrée n'était que des ennemis de Gygès. Il les a fait tuer ... Gygès est donc devenu le roi d'une nation inutile car vide d'habitants. Saches donc qu'à force de tuer ses ennemis, on tue ses propres amis aussi. Prends garde Clisthene, tu attaques les royalistes, les dirigeants démocrates, et les hommes neutres comme Aglaophon, cela pourrait te retomber dessus. Comme pour Gygès.

Clisthène se lève et parcout le peu de distance qui le sépare de ton mince auditoire. Il répond à chacun:

Au Soldat:

L'assassinat des Eupatrides méritait réparation, mais pas au point de plonger la Grèce toute entière dans la crainte et la terreur. Marathon a été défait, de nombreux hommes sont morts, dans les deux camps, et désormais nous vivants pouvons contempler les ravages que notre folie a causés. Les oracles nous ont assuré que cette guerre était cautionné des Dieux, ainsi à parler Delphes, mais les Dieux nous jouent bien des tours, ils se délectent de nous voir nous empêtrer, nous tuer et nous aimer.

Les Dieux peuvent un jour protéger une toute nouvelle cité et le lendemain abattre ses forteresses. Qui connait la volonté des Dieux ? A ça, je compte philosopher sur la question très prochainement, tant de sujets doivent être appronfondis...

Et en parlant de Marathon, quel beau gâchis ! Je salue avec joie et empressement la fin de la guerre et notre victoire, qui amènene enfin la paix et sutout le retuor des rescapés de ce massacre... Voir les Grecs se faire la guerre ne peut être en aucun cas une bonne chose. Alliée ou pas, Marathon restera la honte de la Grèce, et chacun de nous gardera cela à l'esprit lorsque nous combattrons les Perses.

Aux vieillards, et aux autres qui s'inquiètent de leur représentation à l'Ecclesia:

Vous représentez ? Mais qui suis-je pour vous représentez ?

Si un aveugle me demande le chemin, irais-je le lui montrer d'un signe de main, ou irais-je plutôt lui offrr mon bras, ou mon dos, pour le porter à bon port ?

Ainsi je vous réponds, citoyens, allez à l'Ecclesia, ne quittez jamais ce lieu tant qu'Athènes ne sera pas devenue meilleure, tant que la corruption et l'avidité séviront encore. Tant qu'il restera parmis nous des félons, des traitres, des assassins et des impies.

Vous avez perdu de l'argent, certes, mais d'autres en ont gagné. Ainsi va le monde...

Soupire

Consolez-vous de l'honneur de votre race, de la nation athénienne, celle-là même qui a été assassiné d'autres Grecs...

Quand le vieillard lui narre sa version de Gygès, Clisthène l'écoute attentivement, visiblement c'est la première qu'il entendait cette version de l'histoire:

Les royalistes, les démocrates, les hétairies.... la plaie d'Athènes.

A chacun d'eux je réponds: les royalistes ont soutenus un Tyran, un monstre, un Assassin, un traitre à sa nation et un impie qui a défié les Dieux Tout Puissants ! Ces vestiges de l'anarchie ne méritent pas de fouler le sol athénien, ils ne méritent que l'ostracion ! Que leur prive du feu et de l'eau, qu'on les chasse de leur tannières, qu'on l'es expulse à jamais ! C'est la condition sine qua non pour nous sauver de la dépravation et de la décadence !

Les démocrates... Ah les démocrates ! Ces gens qui se disent gardiens d'un régime politique ! Et quoi ? Ne suis-je pas moi aussi démocrate ? Ne l'êtes-vous pas vous aussi ? Mon chien aussi est considéré comme démocrate ! Allons porter nos salutations aux macédoniens, à ces barbares hirsutes d'Italie ou aux peuples des terres arides d'Afrique, eux aussi sont démocrates ! Ce terme de "démocrate" ne signifie rien à mes yeux. Seul compte pour moi la cité, ses citoyens et les Dieux. Un athénien est un citoyen d'Athènes, pas un démocrate ou un quelconque royaliste, sous-fifre de son tyran. Nous sommes tous démocrates, et en même temps personne ne l'est.

Clisthène l'Ancien, ce grand homme, se retournerait dans sa tombe s'il venait écouter les discours de nos passionés orateurs de l'Agora. Tous ces beaux parleurs... et qui se disent démocrates ! Comme si cela suffisait à sauver la cité du danger ! Il a institué les fondements de la démocratie et pourtant il est resté lui-même !

Combien d'anciens royalistes se font aujourd'hui passer pour des démocrates afin de sauver leur vie d'une mort certaine ? Est-ce cela la démocratie ? Est-ce apporter la rédemption et le pardon de tout un peuple à certains pour avoir fait couler le sang dans les rues d'Athènes ? Je ne peux y croire, mes amis, cela ets impossible qu'un peuple se laisse assassiner et ne réagisse pas...

Quand aux hétairies, et j'en finirai avec cela, elles ne sont qu'une belle invention pour enfermer les citoyens dans des sores de castes, de groupes sociaux, afin de mieux diriger leurs esprits et leur volonté. On a permis au peuple de décider de son avenir, soit, c'est une bonne chose, mais en même temps certains athéniens ont décidés d'instituer ces hétairies pour retourner habillement à leus desseins les véléités des athéniens. Combien d'athéniens ne se sont pas déjà empoignés en pleine Ecclesia pour des futilités... car ils appartenaient à des hétairies différentes ! C'est absurde et insensé !

Au vieillard qui lui parlait de Gygès:

Gygès s'est laissé emporter par sa soif de pouvoir et par ses passions, et aujourd'hui je viens vous conter son histoire pour que chacun d'entre vous voit ce qu'il encours à ceux qui se prennent pour ceux qu'ils ne sont pas. Qu'il ait assassiné un roi ou un mendiant, cela ne change pas grand chose... Il est arrivé à ses fins, à l'aide de cet anneau.

Jette un regard à un anneau qu'il a lui-même à son doigt, et la tête baissée, d'une voix moins puissante que d'habitude:

Marathon n'est plus à cause de nous.
Regardez cet anneau... montre son anneau à l'auditoire
Et imaginez la puissance incroyable à celui qui détiendrait l'anneau, l'armée qui a écrasé Marathon, à celui qui dirigerait la destinée de miliers d'âmes ! Un homme bon; honnête et dévoué à sa cité; un homme qui mourrait pour elle, un guide ! Un homme ques les citoyens suivraient car tel est la décision des Dieux ! Un homme en qui le peuple remettrait les honneurs les plus sacrés pour qu'il sauve la nation d'une menace étrangère ! Mais aucune femme n'a encore enfanté un tel homme...

Restez critique mes amis, restez le pour le salut de la cité ! Car vous êtes la cité, chacun d'entre vous !

Le soldat repris la parole:

Tu sais Clisthene, je suis parti plusieurs semaines pour combattre les Marathoniens, et j'ai vecu cet enfer, mais nous avons vaincu, et cela, nous ne pourrons pas revenir dessus! Saches le! C'est une grande victoire pour Athenes, et nous allons en tirer de grands bénéfices. Il est temps maintenant d'arreter de dire que nos freres sont morts en grande quantité, ils sont très peu, moins d'une centaine, ce qui est véritablement une grande victoire pour nous. Les stratèges ont su nous diriger avec classe, et on établi les bons plans, mais je t'avoue que combattre sans en tirer de bénéfices directs, cela est difficile à avaler.

Les enfants se dispersent voyant que l'échange était devenu trop philosophique, ils retournèrent au jeu qu'il préférait, c'est à dire simuler la victoire de l'armée Athenienne contre Marathon. Tu les vois prendre des batons et s'échanger des coups brusques, certains manient deja bien le mouvement de l'épée. Tu t'évadais en voyant ces petits bambins, puis le vieillard te fit retourner à la réalité.

Clisthene, j'ai connu ton père, et il savait respecter ses frères de sang. Tu dois en faire de meme, je te suivrai et j'inciterai le peuple à te suivre, comme j'ai pu suivre Délios il y a quelques années. Fais don de charité, donnes toi au peuple comme tu le fais actuellement et tu iras tres loin dans Athenes. Vises tu un poste politique pour mettre en place ce que tu dis?

Au soldat, la main sur son épaule:

Si tu penses que tuer des Grecs est une victoire, alors je ne peux rien pour toi. Fais ce qu'il te semble bon de faire. Tu as dais couler le sang, espérons que cela auras servi à la cité et non à ses dirigeants.

Au vieillard, dans un signe de respect à son ainé:

Il se peut, en effet, que je me présente à une magistrature. J'ai l'âge requis, 30 printemps. Néanmoins, j'hésite encore, je ne souhaite pas à ce que l'on me compare à ces jeunes ambitieux qui déblatèrent des tissus de mensonges pour s'acoquiner les faveurs des athéniens.

Si Athènes veut de moi, qu'elle vienne me chercher, je suis à son service. Sinon, je resterai à la place qui est la mienne, à l'Ecclesia. Et je saurai déféndre les victimes des renégats.

Pose son regard vers les murailles, là il aperçoit le soleil déjà orange, signe que la nuit approche:

Je te salue, je vous salue tous. Je vous donne rendez-vous demain, le soleil se perd dans les confins de l'obscurité, il est temps de rejoidnre nos foyers. A demain chers amis !

Aglaophon, le visage imperturbable, interpelle Clisthène le Jeune.

Où étais-tu donc quand le sort de Marathon était en discussion à l'Agora ou à l'Ecclésia ? Bien d'autres avant toi ont souligné l'absurdité d'une guerre visant à venger une poignée d'hommes. Il est bien aisé de critiquer après coup l'entrée en guerre d'Athènes face à Marathon. C'était avant qu'il fallait faire entendre cette voix !

Regardant les paysans :

Et vous aussi, pauvres sots, qui aujourd'hui, vous plaignez de la hausse des prix, que croyiez-vous que la guerre engendrerait ? Une vie meilleure ? La guerre a toujours occasionné pauvreté, famine et mort. Même dans le camp des vainqueurs !

Revenant à Clisthène :

Cependant, il y a une chose sur laquelle je te soutiens : c'est l'absurdité des Grecs à se battre entre eux au moment où l'armée perse se fait de plus en plus pesante, puissant, menaçante. Mais j'aimerais savoir ce que tu envisages. Est-ce que, comme certains, tu souhaites qu'Athènes soutienne Kérasée et entre ainsi à nouveau en guerre ou bien qu'elle renforce ses défenses en collaboration avec les autres cités du monde hellène ?

Se retourne, reconnassaint Aglaophon:

Ha c'est toi ! Je ne t'avais pas vu parmis l'assistance venue m'écouter... N'est-ce pas une bonne chose de t'entendre parler ?

Rictus de moquerie

J'étais à l'Ecclesia mon bon ami lorsque la guerre fut votée. Et j'ai voté contre. Seulement rapelle toi le nombre de citoyens venus à l'Ecclesia ce jour-là, tout le monde était présent: les riches, les pauvres, les artisans, les pêcheurs du Pirée, les habitants des dèmes, tous avaient afflués en énorme nombre vers l'Ecclesia pour décider de l'avenir de la Grèce et d'Athènes. Tous avaient quitté pour une journée leur atelier, leur commerce, leur magasin pour venir voté. Et j'étais de ce ceux-là. Et pourtant, je n'ai pas eu l'occasion de prendre la parole si c'est de ça que tu parles, en quoi aurais-je eu le droit plus qu'un autre de prendre le temps des milliers de citoyens athéniens rassemblés ? Certains ont plaidés contre la guerre, la plupart l'on accepté, c'est ainsi... Une poignée de citoyens ont parlés pour moi, il ne servait à rien de répéter des choses déjà dites, le temps était venu de voter. Mais sache que je n'ai jamais vu cette guerre d'un bon oeil.

Ne réagit pas lorsqu'Aglaophon fustige les paysans, il reste de marbre. Puis lui répond à nouveau:

J'ai entendu discourir Xénos Dicéarque sur une aide diplomatique envers Kérasée... Tout cela est ridiule et parfaitement iréalisable. Que feront les bouleutes pour empêcher le camp perse de remporter la victoire ? Vont-ils envoyer une lettre de "sympathie" à Kérasée, lui souhaitant bonne chance dans sa lutte pour la liberté ?

Dans ce cas je prie les Dieux de confier à Xénos Dicéarque et à ses amis une plume de paon pour écrire cette lettre ! Qu'elle impresionne alors assez l'ennemi pour qu'il cesse de combattre !

Non... non ... cet état d'esprit ne veut strictement rien dire. Si Athènes se décide à soutenir Kérasée, il faudra lui envoyer une armée et libérer cette nation du joug perse.

Quand à la Perse elle-même...

Fait silence, refléchit à la tournure que va prendre sa phrase:

Je souhaite, j'exige l'alliance et le soutient de tous les nations Grecques pour l'envoi en Asie, sur la côé nous faisant face, d'une grande armée panhellénique, rassemblant les Grecs de toutes les contrées du continent connu. Il est venue temps de sauver les Grecs d'Asie opprimé par les perses et leurs bêtes sauvages. Que l'on venge leur mémoire, que l'on sauve le monde civilisé de ces contrées, que l'on attaque le monstre avant qu'il s'en prenne à nous sur nos propres terres.

Xénos Dicéarque s'était tranquillement restauré, et son chemin le mena, par le plus grand des hasards, vers les orateurs. Il écouta le discours de Clisthène sans l'interrompre, puis, une fois que celui-ci l'eut fini, il s'avança et répliqua :

Nous ne nous contenterons pas d'écrire d'amicaux mots Clisthène ! Peut être sont ce des connaissances diplomatiques qui te manquent pour savoir ce que la Boulê doit faire ? Dit il quelque peu méprisant. Certains problèmes, Clisthène, nécessitent beaucoup de savoir dans certains domaines précis pour les résoudre, la diplomatie en est un. Toi qui as l'air de connaître la solution au problème de Kérasée, puis-je savoir ce qui va rendre favorable le conseil des Anciens de Corinthe pour que nous puissions signer de meilleurs traités ? Peux tu me délivrer un de tes brillants oracle sur la façon de nous attirer les faveurs d'autres barbares qui peuvent nous aider contre les perses, tel les Carthaginois ? Oui, comment convaincre les suffètes éponyme ? Et le conseil des Anciens ?

Xénos s'assit à terre, en tailleur et ajouta :
J'attends tes réponses maître.
Tout en disant cela il jeta un regard moqueur vers Clisthène

Je te rejoins sur un point, Clisthène : le fait qu'il est nécessaire de mettre en place une grande coallition grecque pour faire face à la puissance perse. Mais je en crois pas que cette coallition doive avoir pour objectif premier l'assistance militaire aux contrées d'Asie mineure. Protégeons-nous d'abord. Construisons une grande armée hellènique puisque les armées marathoniennes et athénienne sont ressorties éreintées par le combat fratricide qui les a opposées. Bâtissons des murailles, organisons une éventuelle défense contre Darius. Ensuite, si les dieux nous le permettent, nous pourrons peut-être envisager un soutien à Kérasée et Ionie...

Quant à la diplomatie, je ne vois pas bien en quoi elle aidera l'Eubée... Et je crois que personne ici ne perçoit des possibiltés de cette ordre dans la résolution du problème exposé...

Il regarde l'assistance pour connaître l'opinion des gens venus écouter le discours de Clisthène.

Tentant de répondre à l'un et l'autre, commençant par Xénos:

Ou bien serait-ce un minimum de jugeotte dont il te manque ?

Depuis quand un Grec fait plier un Barbare à l'aide d'une lettre ? Encore faut-il q'il sache la déchiffrer... ce qui n'est pas chose aisée !

Je t'ai entendu discourir au Podium, j'ai entendu ton plaidoyer, j'ai vu tes maigres arguments qui ne tenaient pas la route. Tu plaidais - et sinon plaides tu toujours ?- pour un appui diplomatique.

Fait la moue, regardant à gauche et à droite, secouant la tête de haut en bas:

C'est bien, très bonne initiative. Tu comptes dnc envoyer à Kérasée une lettre de la Boulé, et donc du peuple athénien, leur enjoigant se battre de toutes leurs forces, que nos prières leur sont destinées, mais qu'en aucun cas ils ne doivent attendre autre chose de notre part ... ?

Cela n'est pas digne d'un Grec, Xénos. Un Grec emploit l'épée ou se tait à partir du moment ou la diplomatie doit se retirer.

Tu veux aider Kérasée ? Vote l'envoi d'une armée, empoigne une lance ou un baton, arme tes amis et compagnons, affrete des navires et partons ensemble là-bas terrasser les amis des Perses. Voilà ce qui est nécessaire.

Quand aux carthaginois que tu évoques... et encore je n'en ai jamais vu de toute ma vie... n'est-ce pas ces hommes noires qui vivent de l'autre côté de la Grande Mer ? Si c'est bien d'eux dont tu parles, alors je dois t'avouer que tu me fais bien rire... En quoi ces hommes nous seraient d'une aide face à la Perse ? Ne vivent-il pas aux confins du monde, loin de la Grèce et encore plus de la Perse ? N'était-ce pas ces mêmes hommes qui se sont alliés à la Perse pour envahir la riche Egypte ? Et maintenant ils s'attaqueraient à la Perse, leur allié ?

Les Dieux les auraient ils rendu fou pour faire une telle chose ? Ou est-ce toi qui n'a rien compris au problème ?

Fait silence, laissant à chacun le temps de trouver la réponse à la question

Après tout, je crois perdre mon temps à évoquer les barbares, jamais un Grec n'oserait va bafouiller son honneur à combattre aux côtés d'un barbare assoifé de sang et de destruction !

A Aglaophon:

Et bien je suis heureux de voir que comme moi, tu trouves que la guerre contre Marathon nous a affaibli plus qu'elle nous a agrandit. Et ne parlons même pas de la Grèce en général... la division a gâché bien des vies de jeunes grecs !

Quand à savoir si le mieux est de consolider nos acquis, de nous préparer à une invasion, de renforcer nos forces et d'attendre la lance au soleil, planté dans le sable grec, que les perses débarquent sur nos terres, pillent, volent nos biens et marchandisent, déshonorent nos femmes, ravages nos murs et portent leur étandart à nos remparts, cité après cité; ou bien au contraire, de rassembler sous un même étandart les nations de tous les vaillants grecs, de tous les héros du monde civilisé, de les embarquer sur une gigantesque flotte unie et de nous porter en Asie, sur les terres même de l'ennemi, portant la guerre, le sang et la souffrance au sein même de ses villes et de ses campagnes, n'est-ce pas là le salut de la Grèce ?

Pourquoi attendre que le Perse vienne ravager notre pays alors que nous avons les moyens nécessaires de nous porter en Perse et de leur faire payer ce que longtemps ils ont fait endurer à la Grèce ?

Pour moi, la solution est limpide et sans équivoque: il faut détruire la Perse... en Perse.

La question n'est pas là, il me semble. La vraie question, le seule que l'on doive se poser, c'est de savoir si après cette lutte contre Marathon, Athènes et les autres cité de la Grèce ont les moyens de soutenir militairement des cités lointaines ? Et quand je parle de moyens, je souligne d'avantage la fatigue de nos soldats que leur nombre, je parle aussi des vivres qui manquent ici et là, je parle de ces hommes et ces femmes restés à Athènes las des mobilisations successives et excessives. Je me demande donc si les Athéniens sont prêts à entrer à nouveau en guerre, que ce soit à côté des autres cités hellènes ou pas.

Xénos se releva, s'épousta et sourit puis commenta :
Je pense que c'est toi qui n'a pas tout compris Clisthènes. Tout d'abord, pour le problème de Kérasée, Kelandros remporte des victoires éclatantes, et nous pouvons hâter la reconquête d'Eubée si nous utilisons la ruse diplomatique, mais je ne m'aventurerai pas plus loin dans ce raisonnement. Car je vois que tu ne jures que par la sarisse ! Certaines choses en outre ne peuvent se dire qu'en moment voulus. Ensuite, tu ne vois pas l'utilité des Carthaginois dans tout cela ? Ces barbares peuvent nous être plus utiles que tu ne le crois... J'ai entendu dire que leur Empire s'étendait jusqu'au colonnes d'Hercules ! Et les Perses guerroyant actuellement en Egypte auront besoin de leur flotte si ils veulent éviter de longs mois de marches à travers les plaines de Canaan et les haut plateaux d'Asie mineure. Certes ce sont leurs alliés, mais j'ai entendu dire qu'à Carthage, tout changeait promptement, l'avis de leur conseil des Anciens, du peuple et les suffètes éponymes ; une chance inespérée se présente à nous, si nous réussissons à convaincre les Carthaginois de se montrer un peu moins docile, sans pour autant se rebeller.

Lève sa main:

Le vote tranchera !

Repondant au tac au tac à Xénos Dicéarque:

Mais pourquoi et toujours revenir avec ces fichus Carthaginois ? En a déjà tu vus de tes propres yeux, en ais-je déjà vu, quelqu'un ici en a-t-il déjà vu ?

Carthage est si loin qu'une vie ne suffirait pas à la rejoindre, alors ne parlons pas de son vaste empire qui comme tu le dis s'étend surement des frontières egyptiennes aux Colonnes d'Hercules !

Mais voilà, Xénos, ton problème c'est que tu ne cesses d'aguicher au peuple cette hypothtique aide diplomatique à Kérasée, et dès que l'on te demande ce qu'il en est, car l'aide est indispensable à nos frères Grecs, tu réponds que tu ne dévoileras aucunement le contenu de ton idée !

Est-ce ainsi que le peuple choisira ? Est-ce ainsi qu'il décidera de la cnduite à suivre ? Est-ce ainsi que nous sauverons les Grecs de toutes les nations, en "cachant" nos intentions ?

Si tu as des choses à dire sur une aide à Kérasée, dit le, ou va t'en, je n'ai pas de temps à perdre avec un homme qui cache au fond de lui de sombres desseins.

Pourquoi je reviens sans arrêt aux Carthaginois ? Car je considère qu'ils peuvent être utiles à nos intérêts.

Je ne cache pas mes desseins, je ne les dévoilerait qu'à mes pairs qui eux, détermineront la politique diplomatique, car il n'appartient pas au peuple de fixer la politique diplomatique mais à la Boulê. Et ceux ci ne sont pas sombre ! Loin de là ! Ils sont plus éclairé que les tiens, car je pense connaître mieux les intérêts diplomatiques d'Athènes que toi, j'ai en effet dû diriger la diplomatie deux années durant et j'ai été amené à faire des choix, à prévoir. Tandis que toi, tu es aveuglé par la haine et le sang ! Si nous voulons vaincre les perses nous le ferons par la ruse et non par la violence brute ! Tu dénigres le comportement des barbares qui sont assoiffés de sang, mais toi ? Je comprends amplement cette haine, que moi aussi je nourris, contre les Perses, mais tu es comme un barbare sur ce point, cette terrible passion te plonge dans une cécité inouïe ! Les troupes des hellènes seront elles plus nombreuses que celle de ces barbares ? Je pense que non. Qui sera le plus tactiquement préparé ? Cela aussi nous ne le savons. A t'écouter Clisthène, tu rêves d'une guerre floue et indécise et autant tu dis que j'essaie d'aguicher le peuple, autant toi tu lui donnes des chimères qui les mèneront vers une catastrophe inévitable ! Il faut mener une guerre contre les Perses, mais une guerre préparée où nous utiliserons ce qui nous sépare d'eux, notre intellect.... Car pour toi, la diplomatie Athénienne devrait se borner à faire la guerre aveuglément aux Perses et ne se soucier de rien d'autre ! Mes desseins sont peut être sombre, mais les tiens sont aussi rouges que le sang des nôtres qui coulera si le peuple t'écoute !

Les Carthaginois utiles à nos intérêts ? Ca ne veut strictement rien dire Xénos... Personne ici, ni toi, ni moi, ni le peuple ne sait ce qu'est Carthage, ce que sont les terres où ils habitent, ni même la languequ'ils parlent, personne ! Alors cesse de ramener ces barbares du confins du monde ax oreilles des athéniens ! Nous ne leur avons jamais adressé la parole, ce n'est pas aujourd'hui que cela arrivera, et surtout pour une guerre qui ne les regarde en rien !

Ceci est une affaire de Grecs, oui Xénos, de Grecs ! Aurais tu oublié ce que ce mot veut dire ? Toi le fin stratège de notre diplomatie comme tu aimes tant le dire, ici même, ou dans tout autre lieu et assemblée e la cité ! A t'entendre, nous te devons le salut de la Grèce entière ! Alors c'est à cause de toi si nous avons fait la guerre à Marathon, toi le Grand Homme de la nation qui a précipité la chute de Marathon, se servant de la diplomatie comme glaive ? Garde tes balivernes pour oi, le seul moyen de tuer un perse est de l'asséner de coups et de pointes, de le marteler de nos sabots et de l'écraser sous nos boucliers, voilà comment nous sauverons la Grèce du chaos !

Tu as passé trop de temps à fare de la politique, tu es dedans depuis si longtemps qu'il ne te vient même plus à l'esprit que les paroles ne suffisent pas à remporter une guerre ! Car c'est de guerre dont je te parle, d'une guerre opposant des centaines de milliers d'hommes de par et d'autre de la Grande Mer ! Que feras tu, Xénos Dicéarque, lorsque le Roi des Perses fera le siège de l'Attique ? Quand il exigera la rédition des armées grecques qui, je l'espère, seront un jour unies sous la même bannière ? Lui proposeras tu un traité déshonorant et avilissant pour les athéniens, obstiné et têtu que tu es de croire que la violence n'est que la propriété des barbares ?

Kérasée n'est qu'un début, Xénos ! Tu viens devant le peuple demander son avis sur une chose que tu refuse sde lui dévoiler ! Est-ce ainsi que l'on s'exprime au peuple ? Tais-toi et rentre dans ta maison si c'est pour faire perdre notre temps ! Ou bien retourne, pourquoi pas, à la Boulê pour concocter quelques traités diplomatiques, scellant de fausses amitiés et de fausses promesses d'alliances ?

Reprend son soufle, scrute l'obscurité de plus en plus présente. Il n'avait pas prévu discourir comme cela jusqu'à la nuit tombée:

La trahison n'existe que quand il y a obligation d'alliance et d'amitié. Si l'amitié n'existait pas, la trahison, qui est son pendant, n'existerait également pas. S'il n'était pas inscrit dans le destin des civilisations que les barbares perses, tels des bêtes, exigaient le sacrifice de la Grèce pour lui voler ses richesses et ses terres, devrions-nous leur faire la guerre ?

Le temps des mots et des palabresest terminé, Xénos Dicéarque. Que tu le veuilles ou non. Et sache que j'emploierai tout mon art oratoire, toute la force nécessaire, pour que le peuple athénien ouvre les yeux avant qu'il ne soit trop tard. Il est venu le temps de se battre pour l'avenir du monde tout entier.

Aux Dieux spectateur de notre vie de donner la victoire aux plus braves et aux plus méritants. A nous de nous battre vaillament et de mourir pour un idéel qui est le nôtre. Choisirons nous la Grèce ou la Perse comme champ de bataille ? J'ose espérer que la Grèce ne connaitra jamais l'odeur du sang et de la mort sur ses propres terres...

Les furies en toi ont elles distillé leur perfide poison ?

Ne vois tu pas que le peuple athénien souhaite un moment de répit ? Nos troupes on vaillamment menées une guerre où nous avons remporté des batailles éclatantes, mais pouvons nous immédiatement mener une nouvelle guerre ? Les mères pleurent encore leurs fils, les enfants leur père, et les hommes leurs frères. Nous pansons encore nos plaies de cette guerre contre Marathon et toi, tu veux encore en mener une ! Certes cette guerre est inévitable, mais doit on la mener lorsque la conjoncture nous st défavorable ? Voudrais tu, pour combattre, arracher des enfants aux bras de leurs mères et les armer d'une sarisse bien trop longue pour eux, et leur confier un hoplon bien trop lourd pour eux, et les équiper d'une cuirasse bien trop pesante pour leurs frêle corps cagneux ?

Vois tu je pense que nous pouvons comparer la guerre à la chasse dans une certaine mesure. Dans ce que j'appellerais volontiers l'Art d'Artémis, le chasseur s'évertue pendant un moment à épuiser sa proie, ce processus est long mais essentiel, sans lui, le chasseur reviendrait blême. Pour la guerre, il en est de même, c'est pourquoi je pense qu'une guerre se prépare longuement et ne se fait pas sans une longue réflexion préalable.

l'armée Perse est plus est bien plus grande que celles de toutes les cités hellènes réunies, leur régiments se compte par millier, sans oublier bien sûr leur redoutable cavalerie, en outre leur infanterie est probablement mieux entrainer que la notre. Est ce cela qui nous permettra de gagner ? Si nous t'écoutons le sang hellène formera des fleuves dont le flot vif, se fraiera un chemin à travers des montagnes composées des corps des nôtres, et ce ne sera plus Athènes, mais toutes les cités grecques seront à genoux devant les Perses qui prendront un malin plaisir à violer nos femmes et à égorger nos fils et nos pères ainsi que de récolter le grain par le glaive dans nos champs fertiles. Est ce cela que tu désires tant ? En tout cas, en te choisissant pour guide, toi qui es aveugle et sourd, nous irons vers cette catastrophe promptement....

Je le maintiens, il faut affaiblir les Perses en s'aidant des Puniques ett en bannissant les régimes pro-perses. Ensuite et seulement ensuite, nous pourrons envisager cette guerre.

Une question me tarode Clisthène... Connais tu la modération, cette vertu essentielle dans la gestion d'une cité et de sa diplomatie ?

Aglaophon les interrompant...

Vous m'apparaissez très ambitieux. Vos discours à tous les deux, ressemeblent plus à une campagne qu'à un véritable débat d'idées. Je suis persuadé que l'on vous verra bientôt concourir à l'archontat ou bien à la stratégie. Il n'en fait nul doute. Mais quoiqu'il en soit, vous oubliez une chose, c'est qu'Athènes, suite à ce conflit contre Marathon est affaibli et que la principale action à mener est la reconstruction, la consolidationd e notre économie et l'accentuation de nos relations avec les cités proches. Kérasée attendra. Il nous faut d'abord nous prémunir d'une éventuelle récession économique et d'un congflit ouvert avec le tyran Darius. Le reste n'est que balivernes. Ce que veut le peuple, actuellement, c'est souffler et vivre en paix, en famille sous la coupe d'une Grèce unie et puissante...

Fait tourner sa main tout au long du monologue de Xénos Dicérque, afin de montrer que ce qu'il lui dit lui est parfaitement équilatérale, glissant sur sa puissante carapace d'hommes:

Des enfants, des vieillards, des femmes... A t'entendre parler, Athènes a remporté la guerre contre Marathon en envoyant des estropiés et des malades terrasser les phalanges marathoniennes !

Sur le ton de l'humour:

A quand les enfants à l'Ecclesia, je vous le demande, si à eux seul ils ont remportés une victoire écrasante sur notre ennemi d'hier et notre vassal d'aujourd'hui ?

Sur un ton agacé:

Les Carthaginois, encore et toujours... va à cathage si tu veux tant être à leurs côtés, je suis sûr qu'il y en abeauocup plus là-bas qu'ici à Athènes !

Tu suréstimes lourdement les félons Perses ! Aucun de leurs faux Dieux ne les protégera de la vengeance grecque, aucun m'entends tu !! Un aussi vaste empire ue celui du Roi des Rois ne peut s'articuler autour d'un même sentiment de patriotisme, ce même sentiment qui nous habitent tous, nous, Grecs et Athéniens ! Le Roi des Rois déversent des quantités inimaginables d'or, d'argent, de richesses et de faveurs à ses centaines de vassaux, à ces centaines de milliers de soldats-mercenaires, mais jamais aucun d'eux ne sa sacrifiera pour son souverain, jamais !

Alors que nous, Grecs, mourront s'il le faut avec honneur et héroisme, pour la Grèce et pour notre civilisation, pas pour l'or !!

Comprends tu la différence qui sépare ces barbares des Grecs ? Nous, on ne nous achète pas, nous, nous nous battrons jusqu'à la mort si tel est le destin des Dieux, et rien ne nous empêchera d'obtenir la victoire sur ces barbares de Perses !

Enfin, avant de rentrer chez moi, je vais répondre à ta question:

J'ai atteint à un point de non retour où je suis persuadé qu'il n'y a plus rien à négocier par la diplomatie avec les Perses, plus rien du tout. Seul l'hoplon et la sarisse en viendront à bout ! Si tu ne comprends pas cela, alors jamais tu ne remporteras une bateille mon cher ami !

Xénos répondit à Aglaophon :
Je ne souhaite obtenir ni l'archontat ni la stratégie pour le moment, mon seul désir est de servir au mieux Athènes et je pense que je n'ai aucune compétence requise pour ces magistratures. Je préfère en effet voir des gens compétents plutôt que moi à ces postes. Quant à Kérasée, il est économiquement intéressant de lui venir en aide. Ainsi nous joignons l'utile, favoriser notre économie, à l'agréable, étendre la démocratie.
Puis a Clisthène :
Tu ferais bien de retourner chez le précepteur Clisthène, tu n'as apparemment pas compris mes propos. Ce ne sont pas des estropiés qui sont partis à la guerre, mais certains sont rentrés ainsi. D'autres, eux, ne sont jamais revenus. Et quand je parlai des enfants, c'était pour souligner ta rage guerrière, car tu serais prêt à alimenter nos régiments de jeunes gens encore immature pour les furieuses et tumultueuses luttes guerrières.
Xénos répliqua aux derniers arguments de Clisthène :
Mais Clisthène es tu un devin ? Quel Dieu t'a donc inspiré l'oracle que tu viens de proférer ? Nous n'entrerons en guerre contre la Perse que quand les Dieux le souhaiteront vraiment ; pour cela, ils nous enverront des signes que nos grands prêtres interprèteront aisément et Appolon inspirera la Pythie qui nous permettra d'entrevoir l'avenir et si cette guerre nous sera favorable ou non. Je suis tout à fait d'accord avec toi, nous sommes arrivés à un point de non retour avec la Perse, c'est pourquoi je considère cette guerre comme inévitable, cependant, contrairement à toi, je pense qu'il faut patienter et attaquer le moment venu.

Soupire, lève la main au ciel et dit:

Je suis fatigué de parler à un sourd. Je m'en vais chez moi.

Salutations citoyens.

S'en va, pieds nus, comme à son arrivée sur la colline des Muses.

Ce qui me choque, c'est que vous n'êtes jamais rassasiés de guerre ! Sitôt une guerre finie qu'il faut trouver un conflit. Quel est le but de ces manoeuvres ? Attiser le fue de la crainte populaire et ainsi faire oublier la misère qui touche certains athéniens ? Si c'est cela, c'est honteux ! Je le répète : une chose importe auhjourd'hui ! Le réveil économique et social d'Athènes !