Cabonos décide de prendre la parole

Cabonos grimpa sur un monticule. Il avait longtemps hésiter à prendre la parole mais devant la surdité des responsables athéniens et leur hideuse volonté de guerroyer, il décida que son temps de parole, celui d'un métèque certes mais surtout celui d'un homme avisé et déterminé. Il lui fallait faire vite avant d'être sûrement évacué par les gardes de la ville.

Athéniens, Aténiennes,

Vous en me connaissez certainement pas. Je me nomme Cabonos. J'ai longtemps été ambassadeur de Delphes à Athènes. J'ai notamment participé à la rédaction du traité économique et diplomatique reliant nos deux cités. Je connais bien le monde hellénique.

Certains diront sûrement de moi, qu'en tant que métèque, je n'ai pas mon mot à dire en ce lieu et que je nai pas à me mêler des affaires des Athéniens. Mais écoutez-moi, entendez mes arguments car ce qui se trame dans votre cité est l'affaire de tous les Grecs.

L'implication de Marathon dans les meurtres des honorables Pirus et Ptolémée ne fait nul doute, selon vos élites. C'est certainement vrai. En guise de représailles, plusieurs responsables athéniens suggèrent la guerre. Certains se sont déplacés jusqu'à Delphes pour consulter l'Oracle. La Pythie aurait prédit la victoire d'Athènes. Si l'Oracle croit en la victoire d'Athènes, c'est qu'Athènes vaincra et dominera Marathon. Mais combien d'hoplites mourront dans la bataille ? Athènes en ressortira grandie peut-être mais ce sont vos fils que l'on sacrifiera sur l'autel de la gloire ! Combien valentles vies de mille soldats athéniens ? Apparemment moins que celle de deux hommes ! Or aussi illustres furent-ils et aussi notable fut leur oeuvre, cela ne justifie pas que l'on assassine vos enfants, vos frères, vos maris !

C'est pourquoi, Athéniens, je vous demande de résister et de refuser la guerre ! Il existe d'autres sanctions : la diplomatie, les sanctions économiques peuvent isoler Marathon. Delphes soutiendra ce type de démarche. Elle ne soutiendra pas un engagement militaire qui divisera les cités hellènes. Je vous le répète, athéniens, athéniennes, ne laissez pas vos enfants mourir au combat. Nul bouleute, nul héliaste, nul archonte ne mourra durant ce conflit ! RESISTEZ ! RESISTEZ !

-Arrête de croire que ce sont les élites qui décident de l'entrée en guerre et qui en souffriront le moins ! Je te rappelle que c'est l'Ecclesia dans sa totalité qui vote l'entrée en guerre !

Ictinos grimpe sur le monticule afin de protéger, par sa présence, Cabonos. Il craint qu’une foule hostile s’en prenne à lui.

Cabonos, tu es un homme brave pour venir adresser la parole aux citoyens d’Athènes dans les circonstances présente.

Des hommes courageux, comme toi, doivent pouvoir exprimer leurs opinions en toute liberté et sans crainte pour leur sécurité.

Cabonos tu me rappelles un peu le grand Ptolémée.

Cependant, je ne suis pas d’accord avec toi.

Tu demandes combien valent les vies de 1 000 soldats Athéniens ? Est-ce moins que celle de Ptolémée et Pirrus ?

Je vais tout d’abord te répondre par une autre question.

Combien vaut ta vie Cabonos ou combien vaut la vie d’un humain ?

Son prix est inestimable.

La vie des citoyens Ptolémée et Pirrus était précieuse. C’était des hommes sage et avisés. C’est pour cela qu’ils sont morts.

Pour négocier, Cabonos, il faut le consentement des deux parties.
Pour faire la guerre, il suffit qu’une des deux parties le souhaite et lève son armée.

Marathon souhaite faire la guerre.
En prenant la vie de Ptolémée, ils ont frappé le premier coup.

Athènes se doit de réagir pour défendre la démocratie et pour préserver de nombreuses vies dans l’avenir.

Le tyran de Marathon ne partage pas les mêmes valeurs que nous. C’est un homme dangereux qui pourrait bien s’allier avec les Perses pour étendre son pouvoir et augmenter ses richesses.

Nous devons donc le contrer immédiatement pendant qu’il est encore faible.

Cabonos, je me présente au poste de Stratège. Mon programme est simple : VAINCRE MARATHON.

Si je suis élu, je t’assure que les règles de la guerre seront respectées. La vie humaine de nos soldats et même celles des ennemis sera préservée autant que possible.

Cabonos, dans la situation présente, je prêche la guerre. Cependant, je n’hésiterai pas à prêcher la paix lorsque le moment sera venu.

Gloire à Zeus l'assembleur des nuées

tyndare present non loin de là intervient:

un orracle m'a dit:

L'esprit de Poséidon est sur nous... le mensonge court dans la cité... la peur est attisé pour mieux profiter à un homme avec le casque d'Hadès. Les vers le dévore. Et il porte la cape de la peur.

regardant cabonos le montrant du doigt.

cabonos!! fais attention à tes mots, le trident de poseidon est pret à agir....

si les citoyens et magistrats n'y verront peut etre rien, mais sache que moi je suis au courant, j ai compris et je te surveille.

Ictinos se retourne et examine Cabonos.

Tyndare, Cabonos ne porte pas le casque de Hadès mais celui de Hermes.

Hermes est reconnu sourtout pour être le messager des dieux.

Par contre, Hermès Psychopompe est le guide des âmes. Tous les morts, en effet, sont amenés par Hermès jusqu'aux rives du Styx.

Est-ce que cette prophétie s'applique à toi Cabonos ? Dans ce cas tu serais un visage à deux faces...

Gloire à Athéna déesse de la sagesse

Il est possible d'avoir une victoire rapide, sans que le sang soit trop verser. Et d'accomplir les intérêts d'Athènes sans qu'une guerre injuste et longue dévaste le pays, et nous enlèvent nos fils.

D'autre part il est possible, que devant notre détermination, Marathon fléchisse et accepte de négocier avec une bonne volonté. Je crois que la vue des armées d'Athènes permettra aux Marathoniens de réaliser que leurs chefs ont perdu les véritables intérêts de leur citoyens. Et que les Tyrans se servent d'eux pour des buts obscurs et qui sont loin de toucher les intérets de Marathon...

Mais il se cache à mon avis des choses derrière le pouvoir de Marathon. Nous devons aller à la Marathon ne serait-ce que pour découvrir la vérité... Hors si nous ne faisons rien nous ne trouverons pas la vérité. Mieux vaut agir maladroitement que de rester sans rien faire.

Cabonos à raison sur certains points. Ne faisons pas cette guerre pour détruire et mettre à genoux Marathon. Mais libérons leur de ces tyrans et des forces extérieurs qui manipule leur cité. Mon intuition est maintenant cela. Prenons nos boucliers et nos javelins, mais ne soyons pas trop prompt à les lancers... Athéna est la déesse de la sagesse. La sagesse nous commande de considérer l'oracle... et d'agir comme nous avons toujours fait. Ne faisons pas la guerre pour nous venger, mais libérons Marathon... les murs que Tsartias à fait ériger là bas, ont enfermer les citoyens de cette cité dans une prison ou les mauvais esprits les tourmantent et les manipulent.

Si la guerre est mener d'une facon conventionnel comme le dénonce Cabonos...j'ai une mauvaise intuition pour ma part...cela semble si facile... Nous devons donc mener la guerre d'une tout autre facon. Par la sagesse, la prudence et la vérité.

Pour ma part si les dirigants de Marathon sont vaincus et que les citoyens acceptent de les écarters, et qu'ils s'en remettent à notre foi et la sagesse de la Boulé...je ne les considérais plus leurs citoyens comme des ennemis, et je soutiendrais le message d'une personne comme Cabonos.

Je suis d'avis pour que la Boulé proclame cela et j'aimerais que l'Épistate étudie ma demande:

La guerre cessera dès que les dirigants de Marathon accepterons de se rendre, et que les citoyens de Marathon pourront librement, conclure des négociations libres avec la Boulé d'Athènes. Aussi les citoyens de Marathon accepterons de s'en remettre à la sagesse d'Athènes. C'est-à-dire de collaborer avec des envoyés de notre Boulé sur toute question que nous souhaiterions une réponse. Les citoyens de Marathons devront aussi tout comme les Athéniens démontrer leur priorités pour la paix. Athènes acceptera alors de garentir la liberté de tous les citoyens de Marathon, qui ont pris le parti de la paix. Si cela est accompli. Pour ma part je rangerais mon épée et nul ne pourra me forcer à reprendre la lutte contre ces gens.

Cabonos nous as rappeller que la paix doit être notre priorité. Nos ennemis véritable dans la cité de Marathon sont peut-être moins nombreux qu'on le croit, et ils se cacheront derrières d'autres gens...pire encore leur propres concitoyens.

Mouais...Comme si les Marathoniens allaient oublier si vite que ça que ce sont leurs frères que nous aurons tué à la bataille...Je ne crois pas, moi, en la possibilité d'une victoire aussi façile. Si les Marathoniens étaient contre cette guerre, nous le saurions bientôt en regardant la motivation de leur armée ; mais si cette dernière se montre apre et tenace au combat, c'est que les Marathoniens croiront en ce pour quoi ils luttent, donc que même une fois leurs dirigeants vaincus ils pourraient avoir la foi pour continuer la lutte...

Mais arrêtons de nous projeter au-delà de la victoire, c'est trop tôt pour cela.

Eh bien c'est pourquoi il faut démontrer nos honorables intentions avant de commencer à tuer leur frères.... Je ne crois pas en une victoire facile, mais je crois en une victoire différente que celle du massacre et de la destruction, et je crois en une victoire pour les deux partis.

Je crois que les les citoyens de Marathon doivent être mis au courant de nos intentions. Nous savons que leur chefs sont nos ennemis, et qu'ils feront tout, pour éviter notre colère. Mais pourquoi par Hadès, les citoyens simples de Marathon voudraient ils tout risquer dans une guerre inutile? Mais il est sûr que si nous les forcons , que nous les mettons au pied du mur, ils deviendrons des adversaires redoutables et efficaces.

Nous devons laisser entrevoir une autre issus. Surtout que nous sommes en partie responsable de ce nouveau conflit. La première fois que nous avons vaincu Marathon nous aurions du nous assurer que les amis de Tsartias ne retourneraient pas au pouvoir, que nous garderions un moyen de contrôle plus solide sur la politique d'une cité qui fut belliqueuse. Ces assasins ont pu venir à cause de ces négligences. Voila la vérité je crois: Nous avons négliger d'appliquer un traité qui nous était pourtant favorable. Cette guerre arrive finalement comme étant la somme de ses négligences. Notre 1er victoire aurait du suffire... Cette reprise du conflit ne sera pas certes favorables à Athènes, sinon que pour terminer le travail inachevé.

Mais je suis d'accord, nous devons aller jusqu'à Marathon. L'épée à la main si il le faut. Ce n'est qu'une fois là bas, si nous sommes vigilants que nous pourrons en terminer avec tout ces conflits, et éviter de commettre des erreurs.

Mais je suis d'avis qu'un dernier avertissement sur la forme que j'ai suggerer doit être entrepis par la Boulé.

Cabonos répondant à Tyndare.

Je suis delphien, l'aurais-tu oublié ? Je connais mieux la Pythie que tu ne la connaîtras jamais. Mesure tes paroles avant d'injurier ainsi ma cité et sa protectrice sinon, ce ne sera pas le trident de Poséidon qui viendra dispenser trépas mais le charme d'Apollon Delphinus qui t'engloutira. J'ai certainement deux visages : celui de l'humanisme et celui de la fermeté. Veille à ne pas me prêter de volontés sournoises. Moi aussi j'ai oeuvré pour cette cité que tu défends aujourd'hui. J'ai côtoyé Ptolémée, Pirrus, Zoroastre, Délios et j'ai négocié avec eux. Ils me respectaient et je les respectais. C'est ainsi que nos cités ont évolué. Surveille-moi, mon cher... Si tu as du temps à perdre ! Si le mensonge est dans Athènes, c'est celui des élites qui font croire à une victoire sans mort, déchargée du sang des braves.

Puis reprenant le discours d'Alcibiade

Il est évident que les Marathoniens prendront l'attaque athénienne pour une tentative de soumission. Que croyez-vous ? Qu'ils croient à la posibilité de délivrance ? C'est impossible. Ma vie compte peu, en tout cas, elle ne vaut pas plus que celle d'un homme qui mourra au combat. Vous guerroyez avec légèreté. Or la mort n'est pas à prendre à la légère !

Les Marathoniens prendront la guerre comme ils le souhaiteront, après tout ils l'ont voulu. Personne ici ne fait croire à une victoire propre, il y aura des morts de part et d'autre comme il y en a toujours eu lors d'une guerre. Je ne trouve pas que nous guerroyions avec légèreté. Au contraire, d'importants préparatifs sont en branle, et nous soupesons toutes les alternatives possibles.

Crois-tu vraiment que les Marathoniens veuillent de cette guerre ou est-ce leurs dirigeants, comme les dirigeants athéniens qui les y mènent. Crois-tu que les Athéniennes sont prêtes à faire de leur fils des orphelins ?
Pourquoi Athènes s'apprête-t-elle à entrer en guerre ? Par justice ? Pour sa gloire ? Pour la gloire des braves hommes perdus ?

Puis, s'interrompant, et regardant la foule, il dit calmement :

Par rancoeur ? Par colère ?

Tous les préparatifs n'effacent pas la génèse de ce conflit, la source de cette folie...

La source de cette folie comme tu le dis est un vote à 98% du peuple présent à l'ecclesia ... il sourit malicieusement en attendant la réponse de Cabonos

Le débât a rassemblé une grande foule, près de 1000 personnes sont réunies. Bientôt, le peuple manifeste son désaccord aux propos de Cabonos.

Observes Cabonos! La foule n'est pas d'accord avec toi car elle a voté POUR la guerre! La folie de cette guerre serait donc son vote? Ou bien la mort des Eupatrides?

Notre peuple n'est pas soumis, il a aimé et adulé Pirrus et Ptolémée, ces deux hommes qui ont tant fait pour nous ... tu insinues que partir en guerre pour honorer leur mémoire est une erreur? Je ne pense pas, de plus, les Dieux nous ont donné leur accord pour partir en guerre!

Tout est réuni Cabonos, et moi Pythocles, je jure au peuple Athenien que nous irons écraser le tyran de Marathon, nous honorerons la mémoire des Eupatrides lorsque nous vaincrons l'ennemi marathonien!!

Mort à Marathon et à son tyran! La mémoire des Eupatrides doit étre vengée, chacun d'entre nous le sait, et ce n'est pas toi Cabonos qui va pouvoir nous dire le contraire! Gloire à Athenes et à ses soldats, gloire à Athena deesse de la cité et de la guerre!

A Marathon aussi, le peuple soutient son tyran. Il est facile d'arranguer les foules, de leur faire croire que leur ennemi est prêt à les combattre et à les massacrer. Cela suffit à engendrer chez les hommes la crainte. Et à les pousser à la guerre ! Dis-toi que le tyran de Marathon a les même paroles que toi envers ses concitoyens ! Ne sombre pas dans cette voie, Pythoclès : elle est dangereuse. Bientôt, les Athéniens pleureront leurs morts et quelque soit le résultat et la gloire acquise sur l'autel de la victoire, cela ne rendra pas la vie à ces hommes et aux orphelins leur père.