L'ecclesia retient son souffle

/ Cratès craint de voir la situation dégénérer. Il préfère s'écarter quelque peu et notamment de Aglaophon /

Situé à quelque distance, Dimitryon semble s'amuser de la tournure des événements. Il regarde Aglaophon s'attirer l'ire de l'assemblée avec un sourire en coin mais ne bouge pas pas d'un poil.

- Voilà bien ce qui arrive à ceux qui ne savent pas tenir leur langue...

Citation :

Je vois là en toi quelqu'un de savant mais mettre Megacles dans le même sac que Pisistrate c'est faire une erreur qui pourrait ne pas t'être pardonné ! Attention à toi car tu ne sembles pas savoir qui est Megacles ce qui est très surprenant tant son pouvoir et sa puissance dépassent les murs d'Athènes !
Ne t'avise plus d'émettre un tel jugement sur ce grand homme !

Alcyonée ricane doucement et sourit courtoisement mais avec énergie à celui (un pédien?)qui lui à glisser ces mots.

Loin de moi de juger quiquonque en ces lieux! Je ne cherche pas à départager les exploits et la renommée de Pisitratres et de Mégaclès. Je laisse aux dieux cette délicate charge; c'est d'ailleurs de ce jugement que Mégaclès devrait s'inquiéter et non le mien; simple éleveur de boeuf et lanceur de javelot à la guerre.

Alcyonée se cache derrière de fausses modestise sur un cynisme de maitre, si bien que cela sonne naturelle pour ses auditeurs.

Puis il jette un oeil sur Aglaophon. Alcyonée siffla légèrement pour souligner son propre amusement et son admiration pour la franche témérité du jeune homme( et la folie) d'avoir directement oser défier Mégaglès. Alcyonée n'avait pas chercher à aller aussi loin, et avait chercher plûtot un compromis commun pour tous. D'ailleurs Alcyonée se sent naturellement plus près du parti de Lycurgue.

(HJ : Alcyonée, je sais bien que dans la réalité, c'était Lycurgue le leader des Paraliens, mais pour l'heure c'est toujours Eujratès. Pour plus de renseignements, rendez vous dans la partie "Histoire" rubrique "Il était une fois ..." où tu pourras tout savoir sur le système des groupes politiques dans le jeu.)

Le Pédien qui t'a apostrophé, lève les yeux au ciel.

Eh bien mon ami, tu parles comme une femme ! Toutes les précautions que tu prends pour me parler me font penser à ma femme lorsqu'elle ose imaginer l'idée de pouvoir sortir seule sans mon autorisation !

Eh bien ! secoue toi ! Tu es un athénien ou un perse ?!
Quant à Mégacles, il respecte suffisamment les Dieux pour ne pas les craindre, en tous cas, pour ne pas craindre leur courroux !
Mais soucie toi plutôt de ton avenir au lieu de chercher de vaines querelles à mon chef.

Tous ici savent que c'est lui l'avenir d'Athènes et que cet acteur de Pisistrate n'a de talent que dans la bouffonnerie !

Aglaophon, nullement impressionné, s'extirpe de la foule qui s'est amassée autour de lui. Il interpelle Megacles.


Megacles, as-tu besoin de ses sbires pour assurer ta toute puissance sur Athènes ? Est-ce de cette façon que tu fais taire les hommes qui se dressent devant toi As-tu si peur de choir à la base de ton piédestal ???


Puis s'adressant à l'Ecclésia :

Est-ce ainsi que tout doit fonctionner ? Au bon vouloir de Mégaclès ? Serait-il roi ? Déciderait-il à lui seul de ceux qui doivent périr ou survivre ? Est-ce ainsi que vous percevez la justice athénienne ?

Et bien, allons-y ! Tuons-les tous !!! Non, que dis-je ? Tuez-moi tous !

Il montre son poitrail à la foule ! Il esquisse un sourire ironique...

Visez le coeur avec vos lances !

Avez-vous peur ? Je suis désarmé, sans défense... Lancez les gardes contre moi !

- Aglaophon, vas-tu cesser ton théâtre ! Tais-toi donc et rassieds-toi, et apprends à tourner ta langue avant de l'utiliser, cela pourrait t'éviter quelques désagréments à l'avenir. En attendant, citoyens, laissez-le tranquille, il ne vaut pas l'attention que vous lui dévouez. Je vous le dis, vous ne pouvez pas attendre de chaque individu qu'il se conduise d'aussi bonne manière que la plupart d'entre nous.

En attendant, j'aimerais qu'on m'en dise plus. Mégacles, as-tu contacté les dirigeants de la cité ? Que pense l'archonte de tout ceci ? Je me fiche pas mal de la vie du dirigeant de nos adversaires politiques, mais je me préoccupe de la sécurité dans nos rues et il ne peut pas être toléré qu'on attaque gratuitement nos citoyens. Aussi serait-il bon que des actions soient entreprises dans le but que de tels actes jamais ne se reproduisent. Car enfin, compagnons, quel problème est-il plus à même de susciter le consensus entre divers bords politiques que la sécurité ?

Alcyonée s'esclaffe d'un rire gras au mot de l'homme imprudent.

-Personne en ces terres ne peut espérer respecté sufficament les dieux pour ne pas avoir à les craindres! C'est la crainte qui mène au respect. Rapellons nous les Achéens qui furent punis de leur audace!

-Et toi peut-être que tu devrais craindre quelques danger sà parler de facon aussi légère à l'un des fils d'Alcyon! Car pour l'heure je ne cherche pas querelle à ton chef mais à toi!

Alcyonée dégaigne son poing serré et l'écrase de toute ses forces sans crier garde dans la face de l'impudent.

-Si j'étais trop courtois selon toi, eh bien toi tu ne fut certes pas sufficament ! Tire toi en pour quitte que je ne te coupe pas aussi la langue!

Puis il se tourne vers Aglaophon qu'il observe défier inconsidérément la foule. Sa conduite passait du courage à l'insulte. Puis il gromele dans sa barbe.

-Un théâtre c'est ce que je disais...

Puis il lance à quelques hommes autour de lui.

-Si quiquonque sont des amis d'Aglaophon, vous devriez le descendre de là avant que certain ne le vraiment prennent au mot....

Maintenant qu'Alcyonée est éméché il resent l'envi de continuer se défouler. Il ne serait pas certes celui qui se jetterait sur le pauvre bougre. Mais si la bagarre éclate...

Alors qu'Aglaophon montre sa poitrine à l'assemblée qui lui est de plus en plus hostile, quelques citoyens Pédiens s'enlèvent une de leurs chaussures et la balance sur Aglaophon.

Mais l'appel au calme de Dimitryon convainc les quelques fauteurs de troubles Pédiens de se raviser et de se calmer.
Mais quelques regards sont des plus menaçants envers Aglaophon. Certains lui miment même un égorgement ou articulent leurs lèvres en proférant des injures.
Les Paraliens sont indignés. Ils se manifestent. Ils ne sont peut être pas aussi nombreux que les Pédiens mais on ne saurait se comporter en despotes dans l'ecclesia.
Le leader des Paraliens, Eukratès, demande le calme avec ses deux mains et un visage stoïque.

Mais une phrase a fusé, à travers le bruit ambiant, une phrase qui est entendue mais pas relevée et prononcée par Mégacles lui-même à l'attention de Aglaophon :

- Ainsi tu es de ceux qui se dressent devant moi, je saurais m'en souvenir !

L'intervention de Dimitryon ramène cependant les esprits à plus de contenance.

Mégacles lui répond :

- L'archonte Komeas est en route. Il vous en dira plus.
Mais je remarque citoyen que tu ne sembles pas avoir compris le fond du problème. Il ne s'agit pas de savoir s'il est normal qu'un leader tel que Pisistrate ait été victime d'un attentat, mais de se convaincre que cet attentat n'a jamais existé et qu'il n'est que le fruit de l'imagination d'un homme malade et ambitieux !

Certains Paraliens huent Megacles pour soutenir Pisistrate.

Eukratès prend la parole pour répondre à Dimitryon :

- Mais là où tu as raison citoyen c'est que la sécurité est l'affaire de tous !Sans sécurité pas de commerce, pas de récoltes, par de vie sociale !

Un diacrien l'interromp :

- On s'en fout, c'est pas le problème ! on le sait que tu l'aimes ton commerce et tes sous !

L'assemblée manifeste sa répprobation

Alcyonée a écrit:

Alcyonée dégaigne son poing serré et l'écrase de toute ses forces sans crier garde dans la face de l'impudent.

-Si j'étais trop courtois selon toi, eh bien toi tu ne fut certes pas sufficament ! Tire toi en pour quitte que je ne te coupe pas aussi la langue!

Aussitôt une bagarre éclate. Les amis de "l'impudent", après t'avoir écouté et proféré tes paroles, se jettent sur toi. Ils sont une bonne dizaine autour de toi. Certains citoyens sont bousculés et tombent sur les rangs inférieurs.
Toute l'assemblée s'arrête et regarde ce qui se passe.
Ils voient qu'une bagarre a commencé. Certains citoyens préfèrent s'en aller de l'ecclesia, devenue trop dangereuse. Megacles et Eukratès en font de même.
La bagarre grossit. Des Diacriens sont venus portés secours à Alcyonée alors qu'ils ne le connaissent pas. Certains Paraliens aussi tentent de l'aider, en le dégageant des griffes des Pédiens, toujours aussi furieux.
Ils sont, en tout, 15 Pédiens à s'attaquer à Alcyonée.

Le fonctionnaire responsable de la tenue des débats crie :
La séance est terminée ! Par pitié, partez !

Alors que l'ecclesia se vide dans la panique la plus totale, avec son lot d'écrasés, d'étouffés, de cris, de hurlements et de sang,

Alors que la bagarre continue à opposer une quinzaine de Pédiens à Alcyonée et ses soutiens de l'occasion,

Des voix commencent à s'élever. Au début elles étaient inaudibles mais la panique qui a poussé ses proies à courrir les a par la même occasion essouflées et du coup, la foule ne crie plus. Elle est halentante, elle respire comme un seul homme.
Et les avertissements sont donc plus audibles.

- Des armes ! lance untel
- Quel sacrilège ! réplique un autre
- On nous tue ! hurle un troisième

Phénomène étrange, le mouvement de panique a été l'occasion pour certains opportunistes et revanchards de sortir leur dague et de la planter dans le ventre de leurs ennemis personnels. Si bien que beaucoup de citoyens marchent sur quelques corps.
Le spectacle est effroyable. Toute la foule est saisie d'effroie. Elle n'entend plus rien, la peur l'a saisi.

Aglaophon tance Mégaclès :

Voilà ce qui arrive en tyrannie... Ne crois pas une seconde me faire peur.

Puis se tournant vers Dimitryon :

Tu as trouvé un bien piètre berger mouton. Avant de me demander de me taire, tu serais certainement fort avisé d'en faire de même.

Aglaophon regarde Dimtryon avec un mépris non dissimulé. Il ne s'intéresse nullement à la rixe qui a débuté.

Un citoyen apostrophe Aglaophon :

Fuis malheureux ! Abandonne ton orgueil, préserve ta vie ou l'ecclesia t'engloutira toute entier !

Certains essayent de t'attraper par le bras

Alcyonée se retrouvait maintenant non loin de la colline de la Pnyx en compagnie de quelques amis, près d'un petit cours d'eau, pour laver le sang qu'il avait plein la figure. Son corps était couvert de blessures. Mais mieux valait mourir dignement qu'accepter qu'un homme (un sbire de Mégaclès en plus!) vous traite impunément de Perse ou de Femme. Ce n'était pas sa première bataille, c'était un spécialiste même! Mais celle la avait été particulièrement violente... ; les tensions entres les grands groupes politiques augmentaient la fébrilité. Et cette fois si, il avait failli y rester également...

-Peste soit ces Pédiens l'arrogance de Mégaclès les rends plus courageux et bornés qu'a l'habitude!