Maison d'Ephialtès

En rentrant de l'Ecclesia, Ephialtès s'est enfermé dans son petit cabinet de travail.

Il a donné l'ordre à son vieil esclave de ne laisser entrer personne.

Apparament il se prépare au procès qui l'opposera très bientôt à Murcilagos...

Ephialtès est rentré plus tôt que d'habitude chez lui aujourd'hui.

En passant devant sa porte, on peut l'entendre pleurer toutes les larmes de son corps...

Cabonos, passant par là, entend des pleurs. Il regarde furtivement et aperçoit une personne assise sanglotant. Cabonos la regarde avec compassion, hésite mais n'entre pas. Il ne connaît pas cet individu et ne voudrait pas paraître curieux. Il ne peut s'empêcher toutefois d'être ému par ces sanglots à peine dissimulés...

Ephialtès, le dos voûté et le pas trainant, entre dans sa maison. Il regarde le ciel, le soleil qui se couche au loin, la nuit qui approche. Il ferme la porte.

Un cliquetis se fait entendre. La porte vient d'être fermée à clé, de l'intérieur.

Puis plus rien, le silence complet.

Murcilagos est appuyé contre un mur. Il fait face à l'entrée de la maison d'Ephialtès un sourire ironique sur les lèvres. Sesb ras son croisés, une jambe est recroquevillée de sorte que son pied est posé contre le mur.

Les minutes passent et aucun son ne sort de la maison. C'est assez anormale, quand on sait que d'habitude la maison est assez bruyante...

Puis un bruit de chaise que l'on bouge, puis qui se renverse, un bruit sourd et nette de quelque chose ou quelqu'un qui tombe par terre.

Puis plus rien, à nouveau le silence le plus complet. La nuit est rapidement tombée sur Athènes, la maison est sombre et aucune lumière ne vient éclairée la petite demeure d'Ephialtès.

Inquiet, un homme qui avait pris rendez vous il y a fort longtemps avec Ephialtès, vint frapper à sa porte. Voyant qu'on ne lui répondait pas, il entra :

- Y a-t-il quelqu'un ?

C'est alors qu'il découvre Ephialtès.

hj : Ephialtès à toi de décrire

HJ: Très bien.

L'homme pénètre dans la maison et tombe nez à nez avec l'ancien Archonte-Roi.

Ephialtès, affalé par terre, près de la table, une chaise renversée à ses côtés, baigne dans une mare de sang. La couleur originale de ses vêtements n'est même plus dicernable. Un poignard git aux côtés du mort.

Une lettre se trouve sur la table qui est le principal meuble de la petite salle. L'homme l'a prend délicatement et peut y lire ceci:

Citoyens d'Athènes,

Aujourd'hui j'ai pris la décision de mettre fin à mes jours. Vous m'avez chasser et je n'ai nulle part où aller.

Alors que je m'apprête à franchir le Styx, je tiens à exprimer ma profonde tristesse quand à l'avenir de la cité.

J'ai combattu, l'épée à la main l'Assassin Ajax. J'ai pris part aux réforms insitutionelles de Pirus le Sage. Vous m'avez accordé par trois fois votre confiance pour l'Archontat-Roi. Vous m'avez donnez le pouvoir d'adoucir les esprits et de tempérer les colères des Dieux. Je pense avoir servi Athènes du mieux que j'ai pu, en restant probe et honnête dansmes actes.

J'ai aimé Athènes du plus profond de mon coeur, et Athènes me chasse. Quelle est la Justice dans tout ça ? Quand est-ce que le Bien a triomphé du Mal ? Lorsque Tyndare m'a proposé un triuvirat pour diriger Athènes, mettant entre parenthèse la démocratie ? Lorsque Murcilagos a défendu bec et ongle l'Assassin Ajax pour qu'il jouisse de ses prétendus droits ? Lorsque Tholios s'est courroné nouveau Roi d'Athènes après avoir enchainé un nombre de fois scandaleux l'archontat-éponyme ? Lorsque Pythoclès était acheté par Philippe du Temple de Zeus ? N'oublions pas Xénos Dicéarque, le meilleur vendeur de poteries d'Athènes qui pourra trèsbientôt pulvériser le record de Tholios en temps qu'Epistate de la Boulé !

Voilà Athènes, acclame tes héros, acclame ceux qui ont abattus les amis du peuple pour ériger l'oligarchie qui a fait dépérir la Démocratie !

Quelle est cette démocratie pour laquelle nous avons versé notre sang ? Méfiez-vous athéniens des politiciens qui vous dirigent, de trop nombreuses fois ils ont cherchés à asseoir leur emprise sur nos insitutions et ils ne sont pas prêts d'arrêter !

Réflechissez athéniens, puisse mon sacrifice vous ouvrir les yeux, puisse-t-il toucher votre coeur et vous pousser à vous soulever contre l'oligarchie qui dirige Athènes.

Voici mes dernières volontés: je lègue mes maigres biens au Temple de Zeus. Que celui-ci les distribue aux pauvres de la ville.

Je pars l'esprit tranquille, mais le coeur tourmenté. Peuple Athénien, à qui dirais-je dans le Royaume de l'éternité que vous êtes aveugle au point de ne pas voir qu'on vous trompe ! Je m'en vais rejoindre Délios, Ptolémée, Pirus et tout ceux qui aujourd'hui ont mal de te voir plier face à l'oligarchie de politiciens véreux et corrompus !

Puisses tu, Athènes, pleurer le sacrifice des héros qui sont morts pour toi, pour te garantir la liberté, pour t'apporter le bonheur et l'honneur d'être Grec !

Muse, en quoi les esprits divins poussent-ils un si noble esprit à parcourir tant de malheurs, à affronter tant de dangers ?

Qu'il est doux, qu'il est bon de mourir pour sa Patrie !

L'homme encore sous le choc pose la lettre sur la table et court dans la rue rameuter des gens

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