Au temple d'Apollon

Citoyen Inconnu Nombre de messages : 21 Date d'inscription : 05/08/2006

Lagos à son réveil se décida de ne pas aller à l'auberge de Tholios et décida de prendre le taureau par les cornes. Cette question le torturait depuis longtemps. Pourquoi son père l'aurait il fait revenir à son chevet de son exil à Sparte pour ne rien recevoir à la fin. Serait ce pour l'humilier encore plus profondément? Non il aurait utiliser d'autres moyen plus vicieux, et avant de mourir il lui avait fait signe de se rappeler de quelque chose. Mais de quoi? Voilà la question qu'il se posait et auquel il voulait une réponse.Pour la premiere fois depuis longtemps, il irait au temple prier un dieu. La derniere fois qu'il avait accompli un tel rituel, il était encore jeune et insouciant bien avant que son pere ne le renie. Il était allé au temple d'Athéna lors d'une fte, il ne se souvenait plus laquelle. Enfin à chaque fois qu'il priait il avait plus l'impression de répéter des mots sans jamais les comprendre. Ce sera aussi la première fois où les mots qui sortiront de ses lèvres seront véritables. Il se para de ses plus beaux habits, c'est à dire une vieille tunique blanche bien usée, avec certains trous causés par des mites sans aucun doute. Il essaya de se raser avec un couteau mais maladroitement il se fit plusieurs coupures. Il se regarda une dernière fois, et contempla un visage de pierre, avec des petits yeux sombres et mornes des personnes fatiguées, ses petites coupures rouges achevait le sinistre du visage duquel tombait des cheveux flasque et sale.

Il sortit enfin de son logement et la brise légère de l'extérieur vint le bercer pendant quelques secondes. Ses yeux se posèrent sur une fontaine, il aurait bien aimé passer sa main dans l'eau pui remettre ses cheveux en arrière. Il se dirigea donc vers cette fontaine mais il était tellement concentré qu'il ne remarqua pas le petit garcon, si bien qu'il trébucha contre le petit et se retrouva avec la tete dans l'eau de la fontaine. Certains passants ricanèrent, quelques uns, habitués de l'auberge le reconnurent aussitot avant meme que Lagos se relève et ne montre son visage. Il se releva d'un seul bond et regarda l'enfant qui s'était tourné vers cet inconnu et qui semblait inquiet de ces yeux noirs. Lagos serra ses poings contenant à grand mal sa rage. A Sparte il se serait rué sur lui et l'aurait pendu par les pieds après lui avoir donné des coups de pied. C'était peut etre un acte inhumain mais quand on se sent seul et mort on ne souhaite pas etre dérangé de cette facon. Mais il faut croire qu'Athènes souffle un air de bienfaisance puisque sa seule action fut de se retourner et de se mettre en marche vers ce temple.

Et après un long moment de marche qui était presque en quelque sorte un pélerinage il se trouva devant ce temple. Mais pas n'importe quel temple. Celui du dieu lumineux, du charme, de la musique et qui éclaire le monde en lui dévoilant la vérité. Il s'agtit d'Apollon. Il ne lui était jamais donné l'occasion d'aller le prier puisque il avait plus l'accoutumé de prier son dieu protecteur Dionysos, et de temps en temps le maitre Zeus. Ce sera une première donc. Il contempla le batiment. Magnifique mais classique. C'est ce qu'il voudrait changer lorsqu'il serait architecte, changer ce style des temples périptères aux interminables colonnes par un autre tout aussi somptueux, inspiré de différent style, tel l'égyptien, le phénicien voir le crétois. Enfin pour l'instant il ne pensait qu'à sa requète. Il gravit les marches et arriva au pronaos.

Il se mit à la recherche d'un prètre dans les parages. Il ne se connaissait pas du tout en offrandes et il voudrait en faire une assez conséquente comparé à son argent.

Excelsior n'attend pas longtemps avant que d'entendre une petite musique sortir de nulle part. Se tournant de ci de là, Excelsior voit bientôt apparaître un prêtre d'Apollon au détour d'une colonnade. Le prêtre joue quelques secondes de sa harpe avant de s'apercevoir de la présence du citoyen. Il arrête alors son air enchanteur et salut Excelsior d'un signe de tête souriant et emprunt de sagesse et d'intelligence.
Le prêtre est visiblement d'un âge mur mais encore vigoureux et habile au vu de sa capacité à jouer de la musique. Il porte des vêtements de prêtrise sans ornements particuliers et de simples sandales domestiques. L'homme s'approche d'Excelsior

Salutation, fidèle croyant des Dieux. Que puis-je donc faire pour t'aider aujourd'hui ?

Citoyen Inconnu Nombre de messages : 21 Date d'inscription : 05/08/2006

Sur la salutation du pretre, Lagos joignit ses mains sur le bas de son ventre et d'un air serein et sérieux il s'inclina légèrement.

- Bien le bon jour à toi porte parole d'Apollon que ta vie te soit prospère!

Il se releva et invita le pretre à faire quelques pas avec lui. Il continua à formuler sa requete d'une voix calme tout en joignant ses doigts en signe de recueillement.

- Une sombre histoire m'assombrit le coeur et je crois que je ne continuerais pas à vivre longtemps avec ce sombre fardeau dans mon ame. C'est pour cette raison que je souhaite me recueillir auprès de lui, lui dieu de lumière et de vérité, m'insuflerait je l'espère le droit chemin du savoir. Je...

Il s'arreta net dans sa lente procession et sa main droite s'attarda dans le replis intérieur de sa tunique. Il en ressortit une petite cassette, mais qui resplendissait d'étrangeté.

- J'ai eu peur de me montrer maladroit et préfère le montrer comme cela.

Il ouvrit le petit coffret et le contenu ne manqua pas d'éblouir le regard du pretre.

- Une émeraude et plusieurs rubis pour un équivalent de 10 000 oboles.. Je souhaite vous faire ce don en guise de remerciement. Je le sais entre bonnes mains, et qu'ils puissent trouver leurs voies dans la glorification d'Apollon.

Il referma le coffret et le remit entre les mains du pretre. Lagos ne savait pas si le pretre était fourbe ou honnete. Mais pour lui, il s'était cru le remettre de mains à mains à Apollon lui même. Puis il fit un signe poliment au pretre s'il pouvait se diriger vers l'autel pour prier.

Ainsi fut fait, le pretre acquiesca, et Excelsior se dirigea vers l'autel d'un pas calme mais assuré. Sa tête se penchait légèrement vers le sol. Il s'agenouilla devant la petite table de marbre et son recueillement fut tout d'abord intérieur. Il y confessait à Apollon, tous ses torts qu'il avait commis jusque là. La liste était longue. Reniement de son propre père, tortures sur des innocents pour se venger de cette injustice, dommages qu'il avait causés et j'en passe... Le jeune Excelsior resta donc longtemps dans cette position en silence. Puis quand ses aveux intérieurs se sont terminés il sortit de sa tunique une branche de laurier simple et banal, mais il savait que c'était la plante d'Apollon et puis comme on dit ce n'est pas la quantité ou la qualité, c'est l'intention qui comptait et puis, depuis quand cela remontait la dernière fois qu'il avait cueilli une plante ou une fleur à quelqu'un. Rien qu'en voyant ce laurier, qu'il posait sur l'autel,cela provoqua un "flash back" (anachronique? )
Il se revoit quelques années auparavant, il est sur ce navire, le Papyrus, il revoit cette femme de dos, penchée au dessus de l'eau, de cette tunique rose voluptueuse. Ces épaules mates et douces. C'est sa femme. Il la revoit l'aborder par derriere l'enlacant. Il ressent encore le parfum de jasmin qui le berce. Ce sourire vermeille lorsqu'il lui glissait cette fleur de lila dans ses cheveux. Ce rire lorsqu'il lui glissait des mots doux la taquinant. Il la revoit s'effacer poliment derrière la cabine.
Une larme coula sur sa joue, il alluma fébrilement les deux cierges sur les bouts de tables et pronoca à voix haute d'une voix empli de tristesse.

- Appolon grand dieu de lumière, tu sais que je ne suis pas un de tes fidèles mais aie pitié de ton serviteur. Ton esclave qui ne vit depuis trop longtemps dans une nuit sans lune, sans étoile, sans lumière. Baigne moi de ta clarté, éclaircis moi de la noirceur des mensonges, et conduis moi sur le chemin de vérité. Je t'en supplie. Je sais que je ne représente rien à tes yeux. Mais je jure solenellement que je changerais et mettrais ma vie à la disposition de ta lumière et de la Vie.

S'ensuivit à ca une logue période de prière silencieuse. Il n'arrivait pas à se défaire de sa tête de cette femme. Bien que courageux il ne put contenir ses larmes qui venait de son coeur. Il resta au temple jusqu'à ce que le chariot de feu se cache derrière la ligne d'horizon. Il devait connaitre la vérité sur cet héritage. Il voulait une réponse à ces questions. Il n'espérait pas le tel honneur qu'Apollon vienne en personne. Il souhaitait simplement une aide durant sa recherche ne serait ce que minuscule. Il ne cesserait de chercher la lumière que quand, de sa famille, il aurait résolu les mystères

Le prêtre ne semble pas spécialement emérveillé par les bijoux que lui apporte Excelsior mais sourit en les voyant. Il laisse l'athénien effectuer sa prière, en tiquant quand ce dernier entreprend de s'agenouiller et de prier à voix basse mais ne dit rien. Une fois cela fait, il s'approche et parle

Ne t'agenouilles pas quand tu pries un Dieu de l'Olympe car les Dieux sont dans les cieux et non dans les enfers mis à part Hadès et Perséphone ainsi que quelques divinités mineures peut-être ... Et ne pries pas à voix basse ou dans ton esprit, il est de tradition de prier à voix haute et intelligiblement pour que l'éclat de notre prière puisse monter jusqu'aux nuages.
Cette petite cassette de pierreries est touchante, jeune homme mais dis moi donc comment tu l'as obtenu et si tu es certain de vouloir en faire don au Temple d'Apollon. C'est une somme pour un citoyen et les dons ne doivent pas être faits à la légère ... Enfin, dis moi donc ce qui te chagrines. Serait-ce le souvenir d'un fugace moment de bonheur et de lumière issu d'un passé proche mais finalement si lointain pour toi que tu en éprouves le besoin de soulager ton âme chagrinée ? Ou bien serait-ce plutôt le schisme d'un amour naturel envers un proche perdu ou en passe de l'être envers lequel tu éprouves autant l'envie de crier ton amour que ton ressentiment ? Ou bien encore serait-ce un peu des deux ?

Citoyen Inconnu Nombre de messages : 21 Date d'inscription : 05/08/2006

Ce qui lui tira de son flash black, ce fut le pretre qui venait à lui pour lui faire quelques remontrances dans son attitude de prier. Il rougit de honte, mais désespéré comme il était, il ne pouvait plus tenir debout tellement était il abattu. C'est pourquoi il se leva en allumant les bougies et prononca la fin à voix haute.

Citation :: - Appolon grand dieu de lumière, tu sais que je ne suis pas un de tes fidèles mais aie pitié de ton serviteur. Ton esclave qui ne vit depuis trop longtemps dans une nuit sans lune, sans étoile, sans lumière. Baigne moi de ta clarté, éclaircis moi de la noirceur des mensonges, et conduis moi sur le chemin de vérité. Je t'en supplie. Je sais que je ne représente rien à tes yeux. Mais je jure solenellement que je changerais et mettrais ma vie à la disposition de ta lumière et de la Vie.

Quand il eut fini sa prière il se retourna après s'etre incliné fébrilement. Il s'en alla auprès du pretre, avant que celui ci puisse parler, Excelsior voulut s'excuser.

- Excusez moi, mon abattement m'a enlevé toute raison et ma voix se sentait incapable de retranscrire mon ame aussi bien que mon coeur. Veuillez pardonnez ma maladresse!

Lorsque le prètre fit une réflexion sur la nature du don et son origine. Lagos sans manquer de respect, mais d'une voix désiteressé néanmoins teinté de tristesse.

- Ne vous inquiétez pas, ils proviennent de ma famille et puis au point où j'en suis... l'argent... ne me sauverais pas de ma situation. Excusez moi ... les mots me manquent.

La réflexion suivante sur son chagrin par le pretre lui fit naitre un éphémère sourire qui s'effaca ensuite. Mais cela remit du baume à son coeur.

- J'ignorais que les pretres d'Apollon était aussi devin.Mais en effet. Je me demande... Comment se fait il que je puisse vivre une année où je me sentais rayonné où je goutais à la joie de vivre. J'avais une femme que j'adorais plus que tout, j'avais un avenir incomparable et du jour au lendemain je me suis retrouvé à la rue, mon père m'ayant déshérité, ma femme ayant disparu et ce fut le début d'un long chemin épineux vers la mort. Je me suis éffondré dans l'alcool et me suis éxilé à Sparte la Noire qui n'a jamais rien arrangé. J'acomplissait tous les vices pour pouvoir me venger de cette vie injuste et ca a duré trois longues années...

Lagos s'était resaisi et parllait maintenant d'une voix calme sérieuse et réfléchi.

- ...Mon père est mort il y a un mois. Il m'a fait venir de Sparte à son chevet de mort. Il a voulu expier ses fautes commises à mon égard, m'a fit savoir qu'il m'avait toujours aimé, puis... il tentait de me dire quelque chose à propos d'une certaine promesse je n'ai pas bien compris. Enfin il a rejoint Charon avnt même de me dire la fin. Ensuite je me suis dit s'il m'avait fait venir de Sparte c'était pour s'excuser de sa conduite mais aussi pour parler de son héritage. Je fus combien étonné le lendemain que je ne recevrais rien. Vous savez, s'il ne m'avait pas fait venir j'aurais compris, or il m'a fait venir, et je ne vois pas pourquoi il aurait voulu se repentir à moi pour que le lendemain il m'inflige une nouvelle humiliation et c'est ce mystère là qui me tracasse. Vous en pensez quoi?

Le prêtre sourit en entendant le mot devin puis répond

Les prêtres sont-ils tous devins, je n'en sais rien mais ils sont assurément versés dans la science du divin, du sacré et surnaturel. Certains sont sans aucun doute de grands médiums et d'autres ont tout simplement l'expérience de l'humanité. Tu sais, tu n'es ni le premier ni le dernier à passer par ici pour que les Dieux te dispensent d'un destin que tu penses trop lourd à assumer seul ... D'ailleurs, la prière et la foi n'ont-elles pas été créées par les Dieux pour aider les hommes à supporter les petits ou grands malheurs de leur vie ?
Je m'appelle Oedirios et je sers Apollon qui est le Dieu le plus communicatif avec les hommes. S'il a offert au monde la Pithie, pourquoi n'aiderait-il pas ses prêtres à percer les mystères de l'homme également ? Toi, tu n'es pas très difficile à percer pour qui regarde comme il faut. Tu es mal habillé et mal rasé; cela dénote soit une femme très desordonnée soit pas de femme du tout. Ton attitude, ton comportement las et fataliste signale que tu n'as pas une très grande opinion de ta vie et que tu es un peu embrouillé or, comme tu n'es pas riche vu ces mêmes habits et ton port enguenillé, j'en déduis qu'il te manque un appui familial qui pourrait t'apporter l'honneur et le respect de soi necéssaire à une tenue plus ... décente si tu veux me permettre l'expression.
Alors si Apollon seul peut te donner des réponses précises sur ton destin, moi je peux te dire que l'accomplissement de son destin suppose d'abord de l'accepter et de s'accepter soi même. Tu es homme, fils d'un homme et le maillon d'une chaîne familiale et sociale. Si tu brises ce maillon ou que tu crois en être brisé, alors tu erreras jusqu'à te retrouver une attache. Pas de femme et pas de famille; comment être un homme sans cela ? Commences donc par redevenir celui que tu es ou bien deviens un nouvel homme et tu trouveras des réponses à tes problèmes.

le prêtre s'arrête un instant et reprend en haussant les sourcils et en faisant une moue refléchie

Oh ... ce ne sera pas forcément les bonnes réponses mais au moins, tu auras des repères et tu pourras avancer vers un autre destin ou assumer le tien. Car vois-tu, les Dieux nous ont créés un destin mais ils nous ont laissé le choix sur certaines choses de ce destin.

murmurant presque à l'oreille d'Excelsior

Ils aiment être surpris agréablement par l'homme et l'ont créés aussi pour tromper l'ennui que leur procure parfois l'immortalité et l'invincibilité de leur condition ...
Trouves toi et le reste suivra !
Quant à moi, je porterai ceci au Temple et je peux te dire déja à quoi servira cet argent. Il servira à ramener les ivrognes et les déçus de la vie au Temple. Il servira à rendre un peu d'espoir aux malheureux comme nous le faisons depuis de longues années maintenant. Tu sais, d'un mal peut naître un bien; tout est question de volonté et d'un peu de bon sens ...

Citoyen Inconnu Nombre de messages : 21 Date d'inscription : 05/08/2006

- Et bien je ne peux que m'incliner devant une telle ingéniosité et une telle déduction. Mais... Pour ce qui est de me retrouver il me sera très difficile, puisque j'ai l'impression ne plus me connaitre. Mon ancien moi n'est plus qu'une pale image du passé qui me sera très difficile à faire renaitre. Et puis j'avais rencontré mon idéal, je ne crois pas que je trouverais une femme qui me procurerait un bonheur semblable. Me remarier ne ferait que me replonger. Alors vous croyez qu'il faudrait que je retourne voir ma famille qui m'a presque rejeté et plusiseurs fois humilié? Ce n'est pas si simple. Bien que l'homme ne soit dirigé que vers son avenir, il est marqué par une plaie béante par son passé, et rien ne pourra y changer. Les courageux plein de bon sens continuent à avancer mais lorsque la plaie est trop importante, malgré toute la bravoure que vous possédez, vous ne pouvez plus avancer. Et à ce point là, le chemin que tu suis est le même que celui qui te traine. Et celui là m'a conduit dans les noirceurs du Tartare. Le seul moyen de soigner mes blessures est de connaitre la vérité, et la logique voudrait qu'un homme blessé soit guérit après avoir recu son médicament et non avant. Donc je ne pourrais redevenir un nouvel homme avant de connaitre la vérité. (chai pas si tu suis Wink

) Mais si Apollon me conseille de retourner auprès de ma famille, je le ferai. Et puis le noeud du problème se trouve là bas, j'aurais donc ma réponse là bas.

Je te remercie Oedirios, je ne sais par quelle magie mais tu m'as fait renaitre espoi. Je ne remercierais jamais assez les dieux de t'avoir rencontré sur ma route. Grace à toi un poussin égaré va pouvoir retrouver le chemin du poulailler.

Oedirios sourit et répond

Les Dieux sont des êtres parfaits, ils connaissent parfaitement les tenants et les aboutissants de nos destins et finalement, ils connaissent également nos moments de libre arbitre. Si Apollon ne te donne pas de réponse exacte, c'est peut-être que tu es à la croisée de plusieurs chemins pour toi, que tu peux faire ce choix que tant d'autres n'ont pas ...
Ta famille t'a rejeté mais elle reste ta famille devant l'éternité et quoi que tu fasses ou qu'elle même fasse, dans ton coeur et au fond de toi même elle restera ta famille. Quant à ta femme, qu'elle soit présente ou absente, l'amour que tu lui portes reste le même et il réclame de ta part de l'honneur et du respect de soi car l'amour est à ce prix que l'homme doit s'élever pour en découvrir le secret. Tu penses t'avoir perdu mais moi je crois que tu n'es pas si éloigné de ce qui fait de toi l'être que tu es ...
Ecoutes donc cette histoire si tu ...

A ce moment, un autre prêtre d'Apollon intervient et interrompt la conversation. Il salue Oedirios d'un signe de tête réverencieux puis l'interpelle

Excuse moi de te déranger, noble seigneur mais le Conseil des Temples réclame ta présence. Le Grand Prêtre d'Arès mande tous les Grands Prêtres au Temple de Zeus car il a des informations importantes à vous communiquer. Noble Grand Prêtre d'Apollon, tu es déja attendu car j'ai mis du temps à te trouver. Pardonnes ce retard et cette interruption mais la situation est sérieuse ...

Oedirios écoute le prêtre d'un air grave et se retourne vers Excelsior et lui dit en s'en allant

Une autre fois peut-être je te raconterai ceci mais pour l'heure, je dois m'en aller, jeune homme. N'oublie pas que l'apparence est trompeuse et les Dieux ont dotés les hommes de talents invisibles à l'oeil mais ô combien précieux !

Citoyen Inconnu Nombre de messages : 21 Date d'inscription : 05/08/2006

Lagos s'inclina pour une dernière fois. Il ne parla point mais ce simple geste voulait tout dire. Le remerciement de tout, l'a sympathie, et la bonne fortune.

Il s'éloigna vers la sortie, se retourna et ajouta:

- J'éspère bien qu'on se reverra. Votre aide me fut plus que précieuse.

Il descendit gravement les marches du temples et dut faire face à un choix, aller à son domicile, ou tenter de découvrir la vérité au plus vite en allant à la villa. Le soleil commencait à se coucher et la villa était encore assez loin, mais il irait. Mieux valait commencer au plus vite. Il se mit donc en route vers la villa coupant à travers champ. Il n'avait pas peur de se perdre il se souvenait de ces endroits comme sa poche. A croire qu'une partoie de son passé s'est enfin révélé à ses yeux.