Crise

Danaé monta sur l’estrade. Rabattit sa capuche, et regarda la réaction des hommes. Une femme, non citoyenne de surcroît, allait discourir devant eux. Elle se dit qu’elle avait intérêt à être brillante. Elle fit quelques pas. Sur son visage se peignit une immense détermination lorsqu’elle dit les premiers mots publics de sa vie politique.

« Peuple d’Athènes, écoute moi ! »

« Ce matin, comme vous, j’ai entendu la rumeur. Notre flotte a déserté, rejoignant le camp des démocrates réfugiés à Laurion, et c'est là une nouvelle qui m'emplit de tristesse. »

Elle fit quelques pas le long du bord, regardant les gens dont elle tentait d’attirer l’attention.

« Votre argent – notre argent – part en fumée en même temps que notre armée, désorganisée, faible - moribonde. Où est donc passée l’antique gloire de notre belle Cité ? Volée par les Perses ? Ecrasée par Spartes, la rivale séculaire ? Qui le peuple accuse t'il de tous nos maux? »

Marqua une pause, le temps de se retourner vers l’assistance.

« Peuple d’Athènes, ce sont des jours sombres pour toi. Je connais et partage ta peur, celle d’une nouvelle guerre contre les émigrés de Laurion. Je ne prétends pas être grande oratrice, ou politicienne aguerrie. Mais je sais que la violence contre ceux que tu considèreras comme responsables de ces troubles sera futile ! »

« C’est en notre cœur, non dans les armes, l’angoisse ou le désespoir que nous trouverons la force de dépasser le malheur et la misère. Battez-vous. N’écoutez pas ceux qui exhortent à la haine, ils ne font qu’attiser le foyer qui les brûlera un jour. Croyez-vous qu’Athéna veuille voir ses enfants de cœur s’entretuer ? Courir en tous sens dans la panique ? La fierté d’être athénien n’est-elle pas plus forte que ces sentiments destructeurs ? »

« Jamais le peuple d’Athènes n’a baissé les bras dans la souffrance. Allons-nous le faire aujourd’hui ? »

Elle criait presque sur la fin, attendant une hypothétique réponse, mais tout était parfaitement calculé et elle restait calme, contrôlée. Evidemment, si la réponse ne venait pas, la situation deviendrai… Gênante, mais elle n’y pensa pas.

Périclès dans l'assistance eut un petit sourire: Voilà une femme qui sait rassembler les foules se dit il...elle ira loin.

/Gregos monte sur le Podium/
Qui est tu ? Oui qui est tu pour dire que l'armée d'athenes est desorganisée battue !
Je le dit voila bien une pense de femelette , de femmelette qui n'ext pas citoyenne par ailleurs !
Je suis le premier stratege d'athenes , j'ai deja occupé ce poste , croyez vous que le roi m'aurais reconduit s'y l'armee etait toujours dans un etat deplorable?
Non je travaille au relevement de notre capacité guerriere mais ce travail est long , semé des embuches mises par les divisions des atheniens.
L'armée d'athees n'est as morte , je rattraperais moi meme les coupables de cete desertion et un exemple sera fait , si la traitrise est avérée il n'y a qu'un chatiment possble , la mort!
/Gregos degaine son épée dans un geste qu'il utilise regulieremenbt pour haranguer la foule /
MORT AUX TRAITRES!

Danaé eut un léger sourire, alors qu'Ambrosos parlait. Elle répliqua, et ses paroles étaient tournées vers la foule.

«Tu n'as pas compris ma pensée, citoyen Gregos Matros. Mais n'aie crainte, je m'y attendais.»

Elle avança à nouveau, regardant le peuple. Il fallait improviser. Tant mieux, elle adorait ça.

«Peuple d'Athènes, regarde le! Homme de guerre, il ne jure que par le glaive et la lance, le respect lui est étranger.»

Se retourna à nouveau vers le stratège:

«Citoyen, je n'ai pas ton rang. Tu as choisi de m'insulter, ce soir, alors que je ne t'attaquais pas. (elle tourna encore une fois le visage vers la foule et prit un ton moqueur) Mais quel homme a besoin d'exhiber les armes pour acquérir l'amour des foules devant une simple femme? Que peut-il bien vouloir prouver?»

Son doigt se leva vers le glaive de Gregos, et elle continua.

«Cette arme, Peuple d'Athènes, je puis la manier aussi. Mais pensez-vous qu'elle doive déjà faire couler le sang? Voulez-vous voir, si tôt après une guerre brutale et perdue d'avance, vos enfants rejoindre le royaume d'Hadès dans un combat fratricide? Des traits de feu tomberont, incendieront vos maisons, brûleront vos familles et vous mourrez ensuite, dans toutes les souffrances qu'Arès vous aura fait subir!»

«Mon but n'était pas d'insulter l'armée, peuple d'Athènes! Le stratège Ambrosos se trompe de débat, et vous savez tous comme moi quelle est la situation. L'unique chose qui doit nous intéresser est: ferons-nous, encore une fois, couler le sang des Athéniens?»

Alcibiade lui retient le bras.

Ne l'attaque pas Gregos, cette femme à raison, c'est la crise. Plus rien ne fonctionne. Plus personne n'écoute personne. Tous se moquent des lois.

Le désespoir me gagne également....la cité brulera...

Le roi veut lever de nouvelles troupes, mais tout l'or de la cité suffirait à peine à cette folie. La ville déclarera bientot faillite. Le roi n'écoute plus que sa folie. Tout mes efforts sont vain et les malheurs en engendres d'autres, dans une dingragolade vers l'Hadès...

Il rit.

Le sang Athénien à déja trop couler ma dame, tenez vous en loin des éclaboussures... vous etes trop jolie pour cela...

Que l'on me trouve du vin plutot....

Elle regarda calmement Alcibiade. Il en profitait pour se faire mousser, le décadent. Danaé ne pouvait pas laisser ses propos être ainsi déformés. Mais son ton n'était pas exactement celui du mépris.

«Tu trouves des responsables là où il n'y en a pas, Alcibiade. Et me prendrais-tu pour une femme frêle et sans défense?»

«Athéniens, qu'importe de tourner votre haine envers le Roi, ou les démocrates, ou Spartes même. Certains d'entre vous ont compris mon message, je le sais. Et je sais qu'en dernier recours, vous ferez le bon choix. Le choix de la non-violence, le choix d'aller vers l'avant la tête haute, car il n'existe aucune impasse dont l'on ne puisse sortir. Et si, comme le dit le citoyen Alcibiade, nous devions rejoindre l'Hadès... Que ce soit fièrement et avec honneur, non en ayant le sang des nôtres sur les mains!»

Le tout était dit avec moult gestes, juste assez pour animer le discours sans la faire passer pour une hystérique. Elle attendit à nouveau la réaction de la foule ou les répliques de ses concurrents de joute oratoire.

Je ne t'ai pas pris pour une frêle femme sans défense...tu peux bien me mépriser si ca ta chante. J'ai voulu te protéger et tu me renvoit un regard de prédateur!

Mais ta conduite résume bien la situation.... l'on a perdu le respect, mais surtout le respect le plus important de tous...

Le respect envers sa cité. Les marins ont fuis la cité cela ne prouve t'il pas ce fait? La ville sera donc détruire puisque les gens refusent de prendre en main leur destin.

Il s'ouvre une amphore.

Nous irons ensemble dans l'Hadès jolie dame, j'espère que les ténèbres ne vous effraient pas.

Votre discours me rapelle ma jeunesse, mais désormais je sais ce que sais de vieillir, c'est de perdre ces illusions devant la folie des hommes....

Il y a des responsables, jeune dame, tout homme est responsable de son destin et de celui de sa cité.

Il bois un coup.

Vous voulez un verre?

Danaé regarda boire Alcibiade. Il lui fallait le dernier mot.

«Je ne te méprise pas, Archonte. Tu me parles de respect. Est-ce le respect que te témoigne ta procession lors de tes sorties en ville? Le respect que te témoignent les autoproclamés démocrates qui ont volé la moitié de notre flotte?»

Elle se tourna à nouveau vers la foule en parlant.

«Tes amis menacent la Cité, et tu viens me parler de respect envers celle-ci. Mais je ne te blâme pas, et je ne chercherai pas à tourner le peuple contre toi. Alors bois, et bois encore, les citoyens d'Athènes sauront choisir leur voie, et cette voie deviendra la bonne car elle leur fera gré. Qu'ils refusent la voie du crime, de la décadence et de la subversion, cela, je ne puis que l'espérer.»

Elle avait jeté un ultime regard sur Alcibiade, regard froid et déterminé. Elle n'abandonnerait pas.

Alcibiade boit un coup encore serein, puis la prend par le bras et descend près du podium et ne parle pas à haute voix. Il lui concède le dernier mot bien volontier.

Ne parle pas de ce que tu ne connais pas! Tu es courageuse tu prend la parole, j'aime bien, mais reste prudente! Ne me défie pas inutilement!

Je pourrais être un homme différent, démagogue et moi aussi vouloir la perte du roi en allant rejoindre les conjurés démocrates.

Mais je reste à Athènes, sachant en plus que le roi risque bientot de m'arreter car je m'oppose à ces folies militaires. Je reste en ayant le mépris de tous, car je ne soutien n'y royaliste ou démocrates, alors que je suis l'un des rares à me rendre à l'Ecclesia et tenter de faire respecter la loi. Je reste parceque j'aime les Athéniens au dela de leur stupides idées qui les divisent, je reste parceque parfois je vois un sourire jeune de personne comme toi qui ont encore de l'espoir! Je pourrais tenter de prendre le pouvoir pour moi meme, mais j'aspire d'abord à ce que la cité soit prospére et les citoyens fiers d'eux mêmes.

Mais mes rêvent semblent m'échapper....

Il regard le ciel l'air hagard. Puis la regarde à nouveau.

Est-ce une malédiction divine de découvrir la sagesse pour tomber dans la folie?

Gregos jeta un regard de braise vers la jeune arrivante/
Femmelette?
toi qui n'etmeme pas citoyenne veut tu retourner a ta place ?
Les traitres seront punis !
Et faire le choix de la non violence comme tu le proe c'est laisser demain athenes mourir et ca personne ici ne le veut !
Alors laisse moi te donner un bon conseil , retourne a tes casseroles , et laisse donc les citoyens et les magistrats agir et penser...
Retourne a tes futilitésde bonne femme et laisse les hommes travailler en paix et cesse d'inquieter le peuple inutilement en repandant des inepties...
Tiens je suis genereux
/gregos sort sa bourse et jette une dizaine d'oboles a danae /
va donc acheter une nouvelle robe et cese de nous importune....

Danaé eut un léger sourire aux paroles d'Alcibiade. Elle se préparait à répondre lorsque lui parvinrent les paroles du stratège.

D'un bond, elle remonta sur le podium, faisant face à Gregos. Ses yeux froids ne lancèrent ni éclair, ni braise. Mais elle cria.

«Regardez! C'est donc de ce respect dont tu me parlais, Archonte? Tes paroles sont venin et le mensonge ne peut plus prendre.»

«Vois, peuple d'Athènes, tu as le choix de tes dirigeants. Veux-tu la décadence et la manipulation? Trouve Alcibiade! Veux-tu la brutalité, la guerre et la violence? Vois Gregos! Je pourrais me battre pour cet affront, mais je n'en ferai rien. L'homme qui vient de m'agresser devant vous, je vais réagir face à cet homme comme vous devriez le faire face aux ennemis des Athéniens. Il n'aura plus mon respect, mais je n'userai pas d'escrime contre lui tant qu'il n'aura pas levé la main sur moi.»

Elle s'approcha alors de Gregos, à une distance d'un petit mètre, et le fixa longuement.

«Que fais-tu, stratège? Tu peux me battre, ne suis-je pas qu'une simple femme?»

Alcibiade la regarde attentivement. La colère couvre un moment, mais à quoi bon, ce n'est qu'une jeune femme qui trébuche elle même, lui répliquer n'atténura pas sa peine. De toute facon ces paroles ne sont que mensonges. Il sourit.

Très bien jeune femme si tu préferes te faire un ennemi qu'un ami c'est bien ton choix. Mais tu seras la seule à présenter ton épée fourchue vers moi, je ne te rendrais pas ce plaisir. J'ai passé l'age des joutes verbales. Lorsque la cité ira mieux je me ferais un plaisir peut-être de venir discuter avec toi.

Et pour ma description, ne serait pas plutot un reflet de toi même que tu décris? Car après tout tu ne me connais pas... J'espère bien que tu n'es pas ainsi cela me chagrinerait...

Dans un murmure.

Si par contre tu veux réellement aider Athènes comme tu le prétend, viens me rejoindre à l'auberge de Dionysos ce soir et prononce à voix basse les mots suivant : Cassiopé et Andromède.....

Va jouer ailleurs fillette!
/Gregos fait un signe a son garde et celui ci souleve danae de terre et la porte sur son epaule en s'eloignant du podium.../

Au début la jeune fille, prend la parole sous les regards médusés des passants et la plupart ne la regarde même pas. Mais l'intervention d'Alcibiade braque tous les regards sur cette nouvelle. Tous se demandent pourquoi il a pris la peine de réagir alors que ..."comment elle s'appelle??? J'en sais rien, moi". Beaucoup d'incompréhension circule dans la foule mais ils sont tous habitués dorénavant aux habitudes peu protocolaires de leur archonte.

Après les interventions de Gregos et Alcibiade, toute la foule est en délire et ne peux s'empêcher de se moquer de la jeune femme. Néanmoins son répondant la rend tout d'un coup fort intéressante pour la foule. Certains commencent à se poser des questions malgré la preuve de la virilité du vieux Gregos. Toutefois tous ne peuvent s'empêcher de rire lorsque Gregos ordonne à un garde d'emporter Danaé sur ses épaules.

Puis peu à peu, de nouvelles personnes arrivent et semblent être étonnées de la verve de la jeune femme qu'ils n'avaient jamais vue. Plusieurs approuvent de la tête ses propos, et quelques applaudissements viennent ponctuer ses allocutions.

Alci sourit de la situation, dommage que la jeune fille lui soit hostile, il aurait pu s'entendre peut-être, car elle lui rappellait certaines choses. Il décida de l'aider malgré tout ce qu'elle pouvait penser de lui. Si ca l'embeterait ca ne serait pas pour lui déplaire!

Ce n'est pas très charitable de nous moquer d'une jeune femme Athéniens! Son esprit est bien tourné ! Et elle semble courageuse. Deux qualités appréciables. S'en prendre aux deux plus vieux boucs de la cité est assez impressionnant!

La fraicheur de cette jeunesse est plutot bonne pour la cité. Souhaitons lui bonne chance dans sa carrière.

Il se dirigea ensuite vers elle et rejoint Gregos en courant.

Allons lâche la! Inutile de l'embetter. Elle est amusante après tout. Je vais m'occuper d'elle.

Alcibiade a reprit de son sourire et de sa malice.

Une première chose très chère Muse, pouvons nous connaitre votre nom?[/i]

Danaé avait pensé dégaigner sa dague pour égorger le porc qui la tenait, mais, devant le peu de diplomatie de ce geste surtout face à un garde de la Cité, y avait renoncé. Une fois au sol, elle ne perdit rien de sa fierté et de sa détermination, et regarda la foule sans baisser les yeux.

« Je m'apelle Danaé. Danaé Païkos, et votre sollicitude est admirable mais inutile Archonte. »

Elle jeta un regard froid, mais froid, le genre de regard montrant parfaitement la capacité d'une personne à tuer sans remords, a Gregos.

« Je vous fais rire, Athéniens? Mais je vois des visages qui acquiescèrent, entends des mains qui applaudirent. C'est que mon intervention en ce jour n'aura pas été sans effet. »

Sans plus de paroles, elle descendit du Podium. Elle avait subi la honte, mais cela ne l'empêchait pas de montrer une face droite et fière.

Il n'y a pas de honte dame Danaé, la honte viens de nous même, jamais des autres. Votre confiance en vous même vous suffira à étoffer votre brillante personnalité.

Les Athéniens admirent la beauté et l'habilité, l'ambition et la franchise.

Quant aux rire, laisser moi cela, je suis Alcibiade et la comédie est mon deuxième nom!

Il fait un grand geste pour la foule.

Mais il faudra bien passé à la tragédie un jour Athéniens... Des temps troublés vont bientot surgir, et il faudra ne pas oublier les liens fraternels qu'y nous unisse d'abord.

Royalistes, Démocrates, placer d'abord le mot Athénien devant ce suffixe, l'Hégémonie ne se réalisera que dans l'unité. Puis dans la loi et dans les dieux, c'est là qu'il faut placer nos espoirs et nos rêvent.

Dans un murmure

Merci Danaé je me suis présenter désesperer sur l'Agora, j'en repars grâce à vous avec le sourire d'avoir rencontré une personne très charmante. N'hésitez pas à venir me demander de l'aide un jour.

Hyapados qui avait écouté cette longue scène entre Alcibiade, Gregos et la belle Danaé. Il s'avança vers le podium, monta dessus, et laissa un instant sans parler, il regarda le public mais ne s'attendait à aucune réactions.

Citoyens,
Cette femme a raison, elle a eu le courage et l'audace de venir ici sans être citoyenne. Elle ne dit que la vérité, pourquoi se voiler la face? Peuple d'Athènes, méfiez vous de nos dirigeants actuels ...
Un archonte qui n'arrive pas à diminuer un fossé de millions d'öbolles et préfère s'occuper d'autres lois qui pourraient être secondaires. Ce même archonte qui se réclame royaliste puis démocrate ...
Un stratège qui se croit le plus fort, mais Gregos, si vous êtes le plus fort et stratège de l'armée athènienne, pourquoi avons nous perdu notre flotte?

Peuple d'Athènes, écoutez votre coeur, et choississez la voie de la prudence et de la victoire d'Athènes.

Périclès se fraya un chemin dans le foule pour rejoindre Danaé qui était descendue du podium. Lorsqu'il se retrouva face à elle, il ne prit pas de grands airs, il ne joua pas non plus une modestie excessive, il se contenta de lui sourire aimablement.

Bonjour Danaé, je m'apelle Périclès Eupatrides.
Peut-être tes paroles n'ont elles pas l'écho espéré mais comme tu l'as dit toi-même, certains dont je suis, ont acquiéssé à tes paroles.
Je ne te demanderai pas de pardonner l'attitude de nos magistrats, je la trouve personnellement basse voire même ridicule.

Si cela t'intéresse, tu seras la bienvenue chez moi.

Il inclina le buste devant la jeune femme

Je te souhaite une bonne journée.

Alors que les gens continuent de rire, voici que le citoyen Périclès s'approche d'elle. Les rires commencent à cesser quand tous essayent d'entendre ce que cet illustre citoyen tente de dire à cette illustre inconnue. Les paroles de Hyapados sont noyés sous les rires mais quelques visages semblent tout de même se tendre en entendant l'accusation faite à Gregos.

Danaé fixa Périclès de ses yeux calmes. Visiblement, la sérénité vint à nouveau se peindre sur son visage, et elle sourit, acquiesçant d'un signe de tête.

"Je penserai à te rendre visite, Citoyen Périclès."

Elle se retourna vers Hyapados, qu'elle avait déjà rencontré. Son regard exprima une reconnaissance mêlée à un certain agacement; de toute évidence, elle tenait à ce que le débat se clôture, au moins pour cette fois. Inutile d'être deux à s'humilier en public.

Solon, présent depuis quelque temps, observa toute la scène sans vraiment la comprendre : le discours d'une inconnue, la réaction démesurée d'un stratège et le parti pris de quelques autres...Toute cela s'est passé si vite qu'il ne se souvient même plus du sujet de la venue de la jeune femme. Très vite, il oublia son discours, qui, s'il ne l'avait pas marqué, devait être incohérent...