Médée, ne sachant pas ou trouver un temple érigé en l'honneur de sa Déesse à Athène, se rend à l'acropole... Elle fait don d'un de ses bracelet à la Déesse, puis ressort. Il est tard, la nuit est déjà tombée sur la ville. De minuscules lumières scintilles un peu partout, montrant que tout le monde ne dort pas encore...
Elle fait quelques pas, mélancolique. Depuis qu'elle est aux services d'Alcibiade, elle ne sais plus très bien comment réagir, ni que faire. Son plus cher désir serait de retrouver sa Déesse, dont elle pense avoir perdue les faveurs depuis sa capture. Si elle pouvait simplement lui envoyer un signe!! Alors elle redeviendrai la grande prétresse qu'elle avait pu être! La sorcière que tout le monde redoutait, la...
Et c'est alors qu'elle voit la lune... Une lune jeune, montante, merveilleuse... Cette vision la fait tomber à genoux, et une prière qui lui vien du fond du coeur lui monte aux lèvres:
"O Hécate, Déesse dans les cieux, Déesse sur la terre et Proserpine aux enfers, O Mère des ombres, Reine suprême de l'armée des morts, ne lance pas contre moi tes légions... O Hécate, fait plutôt qu'elles me servent! O triple Hécate, grande déesse qui procède aux enchantements, que ta divinité vienne à moi, que ta puissance m'environne, le Ciel n'en sera point offensé !
Impermanence - tout est impermanence! La queue se dresse pour retomber ; la femme ne s'emplit que pour se vider en une convulsion qui ébranle le monde; la poétesse croît et ne devient voix que pour perdre cette voix quand la mort la saisit... Hécate, je viens à toi au milieu des larmes, des abandons, des vents hurlants. Autour de mon cou, je noue les herbes de la sorcière pour exorciser l'impermanence, notre lot commun...
O Hécate, apprends-moi à louer la dépossession, la mort et la fugacité de tout - car avec ce flux je sais que coulent tes bienfaits..."
Sa prière continua ainsi longtemps, parfois à haute voix, parfois à peine murmurée, mais sans jamais quitter la lune des yeux, symbôle d'Hécate.