Les soirées de l'ambassadeur

L'ambassadeur Thrace organise une soirée chez un de ses compatriotes, dans les quartiers sud de la cité. De nombreuses personnalités s'y rendent tant les rumeurs vont bon train quant à la magnificience annoncée des réjouissances ...
Arrivé dans le quartier, on peut déja entendre les musiciens jouer des airs entrainant tandis que les convives rient et applaudissent à s'en rompre les mains.
Dans la rue, en vue de la maison du marchand, on voit le bâtiment éclairé de partout et plein de vie à l'intérieur comme au dehors. En effet, des gens déja bien gais chantent et dansent sur les pavés et d'autres rentrent ou essaient de rentrer pour participer à la fête. Un service d'ordre a été prévu et une bonne dizaine de solides gaillards empêche les impudents de s'incruster dans cette fête de l'ambassadeur. On voit des scènes orgiesques aux fenêtres de la maison, que ce soit aux étages ou au rez de chaussée; les danseuses comme les serviteurs servent souvent les plus primaires des envies des invités mais n'est-ce pas normal chez des grecs ? ...
Une fois rentré, on est comme frappé par la chaleur qui s'est installée dans la maison et les effluves d'alcool et de nourriture tout comme par l'ambiance relachée qui règne là. Les gens semblent comme isolés de la réalité, absorbés par la soirée plus que réussie de l'ambassadeur. Chaque pièce de la maison est occupée par des fêtards en plus ou moins bon état et dans l'ivresse régnante, il ne semble plus y avoir de classe sociale ni de barrières quelconque.
La pièce principale, aménagée pour l'occasion, est bondée. On y trouve un buffet gigantesque ainsi qu'un orchestre de musiciens jouant cette musique entrainante qui plait tant aux convives. Sur les côtés de la pièce, des coussins et des lits sur lesquels les gens s'installent pour y accomplir de nombreuses choses; au centre, une espèce de farandole s'est créée, comme inspirée par Dyonisos lui-même, et l'on voit l'ambassadeur, accoudée à une fenêtre, en train d'adresser des sourires et des mots gentils à chacun des convives ... L'homme est sobre et très calme, l'archétype du conseiller politique d'un Roi, habitué à rester dans l'ombre et à garder son esprit affuté dans toutes les situations.

On voit de nombreux citoyens célèbres ou influents dans cette soirée mais on voit aussi de solides serviteurs armés de baton, en train de monter la garde dans la maison et autour et veillant à ce que rien de dégénère ... Gare aux imprudents.

Artos se presente a la reception en tant que premier stratege.Une fois rentré il salut toute les personnes presente connue. Il est en grand habit d'apparat.Puis enfin il vient saluer l'ambassadeur.

Bonjours monsieur l'ambassadeur, tres reussi cette fete.Avez vous justement des nouvelles de votre pays?

L'ambassadeur regarde Artos et le salue en souriant

Salut, Artos, premier stratège d'Athènes. C'est un honneur que de te recevoir à cette soirée. As tu pris quelque chose à boire ou à manger ? Les mets servis ici sont succulents !

J'ai reçu quelques nouvelles de Thrace mais pas énormément. Apparemment, les armées royales ont repoussées trois assauts perses sous les murailles de Byzance, une petite cité qui commande le Bosphore mais les éclaireurs disent que les assaillants n'étaient pas le gros de l'armée barbare. Nous pensons qu'il éxiste des dissenssions dans les rangs perses et que les généraux se font la compétition pour plaire à leur Roi, ce Darius.
Pour le reste, la mobilisation commence à prendre effet et nos effectifs auraient tripler depuis l'annonce de la guerre mais notre Roi ne veut pas se lancer dans des batailles tant que nous ne saurons pas la position des cités greques à notre égard. Si elles devaient abandonner leur honneur et leur valeur aux armes perses, alors nous nous réunirions certainement pour une dernière grande bataille, souvenir éclatant des grands moments de la guerre de Troie, quand les grecs étaient unis !

J'ai été en Théssalie récemment, il se pourrait bien que nous recevions de l'aide des formidables armées théssaliennes; on dit qu'elles ont la plus grande cavalerie jamais réunie en une armée seule. C'est là une bonne nouvelle pour nous et la civilisation greque car plus nous serons nombreux à défendre notre culture et notre âme, plus il sera facile de vivre en paix avec le monde voir de l'éduquer à notre image ...

J'ai également une autre information, on dit que les armées perses qui n'ont pu prendre Byzance ont saccagées le temple d'Athéna qui était en dehors des murs, près du port ... Tous les prêtres de votre déesse auraient été passés par le fil de l'épée après avoir été torturés impitoyablement. La statue de la déesse a été détruite également car elle n'est pas divinité perse ...

Tous est tres bien monsieur l'ambassadeur votre nourriture est exellente et votre vin succulent .

Artos ecoute les nouvelles du fronts

Donc pour l'instant les troupes perses n'ont pas passé le bosphore? C'est une bonne chose.Y a t il d'autre pays a etre rentré en guerre contre la perse ?
Les perses sont des barbares saccager un temple de athena.Il ne meriterait presque pas le titre de peuple civilisé.
Vous avez dit que la thesalie est rentré en guerre. Combien d'hommes ont ils mobiliser ?

J'ai dit que la Théssalie nous aiderait certainement ... Elle n'est pas encore entrée officiellement en guerre, elle doit d'abord en décider en son sein. Comme tu ne l'ignores certainement pas, la Théssalie est divisée en une confédération de quatre cités-états, dirigée par le Tagos, le chef de la Théssalie ....

Le Tagos m'a assuré de son soutien personnel et de celui de sa cité, Larissa, la cité la plus puissante du pays. Si tout se passe bien, les armées théssaliennes pourraient bien approcher les trente à quarante milles hommes voir le double si la crainte des barbares perses fait effet sur les théssaliens.
Car la Théssalie est un pays riche et puissant, stratège Artos, un pays extrémement riche et puissant. Les terres théssaliennes sont parmi les plus fertiles du monde et la terre leur apporte beaucoup de ses bienfaits. Et puis elle tire de grands revenus grâce à sa position médiane en Grèce, ne serait-ce que par les taxes ...

J'attends encore des nouvelles de Spartes mais il semble, d'après l'ambassadeur envoyé là-bas, que les spartiates seraient réticents à monter à la guerre si Athènes ne le fait; ils craignent apparemment de laisser une force hostile proche d'eux ...

Et d'apres toi combien d'hommes aurait les perses ?
Et votre armé ?

Ca ne m'etonne pas non plus de la part des spartes. Ils ont toujours été comme sa.

Mais je m'interroge , la flotte perse ne vous attaque pas ? Vu la taille de la perse leurs flottes doit etre vraiment consequente.

Si nous entrons en guerre nous aussi que nous rapporterait elle en cas de victoire ?

Sinon une derniere question je ne vais pas vous ennuyer avec cela toute la soiré.
Connaissez vous le nom du plus grand general perses ?

L'ambassadeur sourit à Artos

Voyons, à quoi répondre en premier ? ...

Nous estimons les forces perses à deux cents ou trois cents mille hommes et leur flotte à une centaine de navires voir le double en sachant qu'ils doivent en convertir certains pour le convoyage et que l'autre partie protège ces convois.
La flotte perse ne nous attaque pas pour plusieurs raisons je pense. Deux en fait. La première c'est que notre flotte refuse le combat et se livre à une guerre d'usure et de harcélement, nous n'avons pas encore la puissance navale nécessaire pour vaincre tant de navires. La seconde est que les perses préparent certainement un débarquement de grande envergure, le gros de leur armée je pense.

Le meilleur des généraux perses ? Darius ...

Nos forces se montent à près de 40 000 soldats expérimentés environ et à une quarantaine de navires. Nous possédons également des fortifications solides à Byzance, à Abdère et sur l'ile de Thasos. Nous contrôlons encore le détroit du Bosphore mais uniquement parce que la flotte perse n'y est pas venue.

Avec les flottes athéniennes, spartiates, théssaliennes et thébaines, nous espérons atteindre environ une centaine de navire voir cent cinquante mais nous devons encore convaincre définitivement ces cités de nous rejoindre. C'est à croire que les dirigeants grecs ne s'inquiètent pas de voir un énnemi pouvant mobiliser jusqu'à trois cents mille hommes s'installer à leurs frontières ...

Que pourrait vous rapporter d'entrer en guerre avec nous ? Je ne peux pas le dire avec certitude, du butin et probablement la libération des cités greques d'ionie je pense, avec tout ce que ça implique de sujetions et d'alliances par la suite ... Mais moi, je poserais la question d'un autre angle : Que vous rapportera de ne pas entrer en guerre contre les perses ?
Sur cette question, je peux apporter des réponses plus ou moins sures ... D'abord, vous perdrez une alliance avec des greques de Thrace et près de quarante milles soldats de soutien. Vous perdrez également le commerce libre dans le détroit du Bosphore et sur nos terres, vous perdrez un territoire grec et sa culture héllene, vous perdrez aussi de l'influence au profit des perses qui adorent d'autres dieux et ont un autre mode de vie.
Vous y gagnerez peut-être de l'or et une alliance pour un temps mais vous aurez surtout un rival installé sur le territoire et qui pourra en moins de six mois mobiliser plus d'un demi million de soldats à sa cause tout en affichant une flotte quatre à cinq fois supérieure aux votres ... Vous y gagnerez certainement aussi un voisin candidat à l'hégémonie politique et commerciale sur le monde grec, qui imposera ses règles et ses vues sur chacune des cités greques.

Nous savons que les perses ne portent pas les grecs dans leur coeur ... Nous avons là une unique chance de vaincre les perses et de les repousser pour au moins trente ans voir plus si nous parvenons à libérer les cités ioniennes qui sont également des greques. Refuser cette opportunité, c'est tout simplement choisir dix ans de paix et un avenir entièrement perse.

Tholios vient à la soirée en temps qu'archonte éponyme.Il remarqua la bonne ambiance.

Il entend la conversation d'Artos et de l'envoyé et s'approcha.

L'ambassadeur remarque Tholios et le salue.

Salut, archonte Eponyme, c'est un honneur de te recevoir ici. Sois le bienvenu à cette soirée et fais comme chez toi, il y a du vin, de la nourriture et des femmes pour ce soir, des esclaves également pour les plus fêtards d'entre nous.

Je te remercie pour ton acceuille.

Puis Tholios écoute attentivement la conversation entre les deux hommes

Et bien qu'elle exposé impressionant.

Vois arriveer tholios

Bonjours mon amis.
Comment va tu?

Continuant

Combien de mois pouvez vous encore tenir ?

De plus comme vous le savez nous sortons d'une guerre ressente seriez vous pret a nous fournir un petit appuis financiers?

hj: j'en est rajouter un peu

L'ambassadeur sourit à Artos avec une mine polie mais légèrement piquée

Oui, l'honneur ne nous donne pas à manger dans nos assiettes, n'est-ce pas ? ...
Eh bien je pense que le Roi serait d'accord pour offrir jusqu'à 30 oboles par soldats et par trimestre et 3 000 oboles par navire et par trimestre. Cela semble-t-il raisonnable à Athènes ?

Nous ne tiendrons plus très longtemps, les Dieux sont d'ordinaire pour les gros bataillons plutôt que pour les petits, seule l'union des grecs pourra repousser les hordes perses de notre continent. Je ne peux pas donner de terme précis mais je pense moins d'un an à présent. Nos hommes ne sont pas des héros.

Ptolémée également se présente à la soirée. Cependant, même s'il semble d'humeur bienveillante, il refuse de participer à l'orgie collective; il se limite à saluer ses amis et les personnages de marque. Il ne boit qu'une seule coupe de vin. Il décide donc de se diriger vers l'Ambassadeur:

Bonsoir noble ambassadeur! C'est un honneur pour moi que de vous rencontrer , vous le représentant de la grande nation Thrace. Très belle soirée que vous offrez la à la haute société Athénienne! J'espère que vous m'excuserez de na pas m'y adonner pleinement... J'ai beaucoup d'autres préoccupations en tête. Néanmoins je dois vous concéder que votre vin est délicieux. Certainement le doux climat des plaines de Thrace y est pour quelque chose...

J'ai tant à faire ces derniers temps... Mais cela doit être pareil pour vous aussi, au vu de la situation actuelle; J'espère que malgré les tragiqes événements que votre nations endure, vous arrivez toujours à trouver le sommeil... En tous cas sachez que si je puis vous être utile pour quelque chose, n'hésitez surtout pas à me contacter...

Puis à part:

J'ai cru comprendre que votre flotte n'était pas de taille à s'opposer à celle des Perses en cas d'invasion de l'Héllépont... Néanmoins vous semblez avoir encore quelques ressources... Pourquoi ne construisez-vous pas d'autres navires?

Sur ce point, si vous ne pouvez en construire chez vous, il est toujours possible d'en construire ici... Si cela vous intéressait, sachez simplement que je suis l'un des possesseurs de grands chantiers navals au Pirée... N'étant pas une entreprise étatique, ma compagnie pourrait très bien s'arranger avec votre Etat, ou votre Grand Tagos.

Mais je ne vais pas vous ennuyer plus longtemps avec ceci... J'espère que vous ne considérerez pas ma proposition comme déplacée, mais plutôt comme une offre amicale à votre Nation que je respecte grandement.

Merci de cette genereuse proposition monsieur. Je vais replaider en votre faveur a l'ecclesia .

Voyant ptoleme

Tiens ptoleme de retour de sounion ? Pas trop de probleme de ce coter la ?

L'ambassadeur sourit à Ptolémée

Nous n'avons pas de Tagos, nous ne sommes pas théssaliens, noble Ptolémée, vainqueur des marathoniens ... Non, nous avons un Roi issu d'Orphée, le héros légendaire.

Pour ta proposition, je serais bien heureux de l'accepter mais je n'ai pas d'argent pour honorer ton offre, en effet, les coffres sont à Abdère et nous ne pourrons te payer qu'à la fin de la guerre je le crains. Or, malgré le respect que tu portes à notre pays, je doute que tu acceptes un tel risque ...

Noble ambassadeur, je te prie de m'excuser de mon ignorance... Dernièrement on m'avait parlé de la Théssalie et de la Thrace, et j'avais cru qu'ils avaient le même type de gouvernement... Je te remercie d'avoir enrichi mes connnaissances, et que les dieux soutiennent votre noble Roi!

Pour ma propostion, en effet je prendrais un risque, peut-être surestime-je votre nation? Néanmoins Athènes ne s'étant toujours pas décidé à vous porter secour ou non, j'essaie d'apporter mon aide dans une moindre mesure. Pourtant, malgré que je sois l'un des propriétaires de grands chantiers navals, les temps sont durs et nous n'avons que peu de liquidités. Le commerce peine à repartir, surtout avec l'optique d'une guerre, et les commandes ne nous arrivent plus... Nous avons toujours besoin d'une partie de fonds propre pour commencer la construction d'un navire.

Néanmoins je serai franc avec vous, et je ne vous cacherai pas que je suis assez sceptique dans cette affaire... Au fond de moi-même, je suis poussé dans mon âme à vous porter secour... Mais le problème est ensuite diplomatique avec les Perses; nous serions les premiers à les attaquer, pour défendre préventivement notre nation et la votre en même temps... Mais j'ai bien peur qu'il ne se reproduise la même chose qu'avec le grand Roi de Lydie, Crésus, qui s'était attaqué au jeune Cyrius pour protéger préventivement son Royaume d'or.

Le problème est le même pour toutes les cités héllènes: nous avons peur d'être les seuls à vous porter secour et d'en subir les conséquences... Peut-être me considéreras-tu comme choquant dans mes propos, mais je me devais de te faire part de l'Etat des choses: je suis d'ailleurs sûr que tu en es très conscient... Peut-être me comprends-tu, peux-être as-tu meme une proposition pour nous tirer de cette situation embarrassante.

Moi j'a une solution: il faut demander l'avis des dieux. Je me proposerai devant l'Ecclesia pour aller consulter le Grand Oracle de Delphe et demander conseil au Puissant Apollon, au-travers de la bouche de sa Pythie...

Puis à Artos:

Arf Sounion... C'est une histoire bien compliquée que celle-la... Je me demande d'ailleurs quelle est la mauvaise muse qui m'a inspiré pour y aller...

L'ambassadeur soupire un instant

Oui, je sais bien quel est le problème auquel je me heurte mais voila, je n'ai pas le choix. Si je ne parviens pas à rassembler les grecs autour de nous, les perses nous écraserons. Et je ne peux pas me résoudre à une telle fin.
Je songe aux hommes, aux femmes et aux enfants grecs extérminés par les soldats perses; je pense aux viols, aux pillages et aux meurtres commis par les envahisseurs, aux destructions et aux sacrilège commis par les barbares infidèles; aux abus commis par ces corrompus assoiffés d'or et d'argent ... Et tout cela me pousse à continuer encore et encore. J'ai une fille, Héliana, et je ne peux pas me résoudre à la voir réduite en esclavage par un homme de moindre culture que nous.

Cependant, tant qu'une cité ne se décidera pas, au moins à nous épauler dans nos démarches auprès d'autres cités, nous ne parviendrons à rien ... J'en ai peur.